Lundi 21 octobre. Je ne pensais plus écrire, étant certain
que le voyage du Corcovado allait s’arrêter, provisoirement en tout cas, à Rio
Grande, mais les choses se sont passées différemment; ça c’est le bon coté du
voyage, tu ne sais jamais de quoi demain sera fait.
Hier nous attendions
toujours des nouvelles du Yacht Club par l’intermédiaire de notre cher Monsieur
le directeur du musée océanographique, qui nous conjurait de ne pas chercher un
autre gardiennage dans la lagune, sous prétexte que c’était trop dangereux,
tant au niveau navigation (c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de fond), qu’au
niveau du vol. Nous avions donc décidé de ne faire qu’un petit tour
touristique avec le Corcovado, histoire de nous distraire un peu. Mais quand
notre ami directeur, que nous avions invité à nous accompagner, refusa, car
nous disait-il, il se rendait à Rio de Janeiro pour deux jours, nous avons pété
un plomb et sommes partis en direction de Pelotas, grande ville à l’intérieur
de la lagune pour chercher un abri pour le Corcovado.
La navigation était
sympa, bien qu’il n’ y ait qu’un chenal étroit bordé de hauts-fonds, mais il
faisait grand beau, avec du vent comme il faut. Arrivés non loin de Pelotas, à
l’abri dans un bras de rivière, nous jetons l’ancre pour manger un bout et
faire la sieste. Coin super tranquille avec pas mal d’autres bateaux qui, le nez
planté dans les roseaux en bord de rivière, font pareil que nous. Après la sieste,
continuation de la visite touristique et recherche d’un abri. Nous nous
engageons dans un bras de rivière et tombons au bout de quelques minutes de nav
sur un bateau que nous avions vu à Rio Grande et avec lequel nous avions fait
route vers Pelotas en échangeant de grands bonjours et en étant mitraillés par
les appareils photos. Il est vrai que le Corcovado fait sensation ici. Des
voiliers de voyage, ils ne doivent pas en rencontrer souvent, de plus un deux
mats, tu parles !!!
Un gars à
bord de notre voilier ami nous dit qu’il y a effectivement une marina au fond
de la rivière et qu’il y a assez de fond et de la place pour nous. Il a un
flair incroyable, ce Gab !
Nous remontons donc le bras de rivière sur un
bon nombre de miles et trouvons une mini-marina toute mignonne cachée dans la
verdure luxuriante. Nous ne nous arrêtons pourtant pas, car la journée n’est pas
encore terminée, le paysage est beau et la rivière grouille de petites
embarcations de tout genre, notamment de bateaux moteurs, faisant faire du ski
nautique à de jeunes filles en
maillot brésilien, ce qui fait un très bel effet quand ça sort les fesses de
l’eau ! Au bout d’encore un mile ou deux, un pont nous barre le passage.
Nous faisons demi-tour et nous nous trouvons nez à nez avec 2 voiliers qui croyaient
qu’on avait raté la marina et nous y escortent. Que les nouvelles vont vite et
quel accueil !
Arrivés à la marina, déjà on nous attend pour amarrer le
bateau ! Ceci étant fait, c’est grande discussion avec les véléros du coin
qui viennent admirer le Corcovado et pot de bienvenu offert par nos soins. Les
bières transportées à dos d’homme à Rio Grande y passent. Faut dire qu’elle est
beaucoup moins clinquante, leur marina que celle de Rio Grande, sans piscine, mais surtout
sans bar! Le président du club arrive et nous nous mettons d’accord sur un prix
correct pour le gardiennage du
Corcovado. Après la chute
vertigineuse du moral des troupes à Rio Grande, ce fut une formidable journée.
Vous allez voir vous allez vous faire envoûter par l'ambiance hospitalière de Pelotas. Le seul problème de cette marina c'est qu'elle est un peu loin de tout sans vélos.
RépondreSupprimerA beautiful journey,
RépondreSupprimerand are very welcome to Pelotas.
Greetings
Guilherme Tomaschewski Netto (Gaulês sailboat)