Samedi 5 octobre : Aujourd'hui, la
journée a mal commencé, à tel point que j'ai fait attention de ne pas passer à
la baille toute la journée ! Tout d'abord, en me levant, je vois passer des
otaries barbues (eh, oui c'est comme ça qu'on les appelle), mieux connues sous
le nom de Lion des mers … Elles passent tout près du bateau, et comme je n'ai
pas encore réussi à les prendre en photo, je me précipite sur le pont pour
déballer l'appareil. Résultat des courses, les lions plongent et je ne les
revois plus et je tombe la protection en cuir de l'appareil dans l'eau !
Bon, pas trop
grave, ça flotte. Il faut juste mettre l'annexe à l'eau, monter le moteur et
aller la chercher à quelques brasses. (Je vous rappelle quand même que je sors
juste de mon duvet, que je suis en culotte et T-shirt, qu'il est 6 heures du
matin et qu'il ne fait pas bien chaud !
La suite du
programme: Gab se réveille, on boit le café tranquille et malgré le manque de
vent, on décide d'appareiller pour partir vers La Paloma, car ce sera notre
première étape qui nous permettra de vraiment gagner du nord.
Au niveau
navigation, ce n'est pas très intéressant. Pas de vent dans les voiles (je suis
même obligé de rentrer le génois car il se balade dans les haubans) et une
grosse houle résiduelle. Bref, on marche au moteur et on se fait ballotter -
nul, pour les voileux que nous sommes.
Alors, pour tuer
le temps, je monte des lignes de pêche, et au moment de les mettre à l'eau, j'y
mets quoi avec ? : Mes lunettes Ferrari à 500 euros !!! Qui, à 52 ans peut
encore faire des nœuds de pêche sans lunettes ? Par contre, celles là ne
flottent pas et sont un don définitif à Poséidon - merdum !
Finalement, la
religion c'est assez simple, il suffit de bien les engueuler, les dieux, et ils
te rendent justice, car qu'est qu'il nous a mis sur notre route, Poséidon,
juste avant de rentrer dans le port de La Paloma ?: Des baleines à bosse, entre
autres une mère et son petit (qui devait être quand même aussi grand que le
bateau) qui se sont laissés approcher comme jamais je ne les ai approchées !!!
Là, évidemment j'ai mitraillé à coups de photos. Il n'y avait plus la pochette
pour me gêner, mais je n'avais plus les lunettes non plus pour bien viser. Je
visionnerai ça plus tard avec mes loupes de rechange.
Baleines à l'entrée de La Paloma |
Celle-ci juste pour vous prouver que c'est bien à bord
du Corcovado qu'on les a vues |
Cerise sur le
gâteau, en arrivant au port, ça se passe très bien avec la préfectura (en fait,
j'ai pigé qu'il fallait les appeler par radio avant d'arriver). La douane
et la migration, on n’en a plus rien à faire et apparemment la préfectura non
plus.
Supermégacerise
transgénique sur le gâteau, en arrivant en ville ou plutôt au village, car
c'est pas bien grand, après 10 min de marche (le port est un peu excentré)
c'est la fête de la musique et nous avons droit à notre premier concert de
samba et que ça nous réchauffe, et que ça sent bon le brésil qui se rapproche !
Dimanche, 6 octobre. Que te dire, cher
lecteur ? Nous sommes coincés là à cause du beau temps ! C'est bien la première
fois de ma vie, que je maudis le soleil, car il nous empêche de partir vers de
nouveaux horizons. De plus nous avons regardé la météo sur plusieurs jours et
il n'y a pas une dépression qui se profile à l'horizon de toute la semaine !
Bon, La Paloma fait vraiment tout ce qu'elle peut pour bien nous accueillir,
mais ça ne suffit malheureusement pas. Super beau temps, défilé de carnaval
dans les rues etc., ils ont beau y faire, on n'est pas dedans ! Faut dire que
la reine du carnaval était blanche et pas franchement bien gaulée. Mais bon, le
rythme y était quand même. A se demander si on n’est pas trop exigeant parfois.
Question de psychisme, je pense. Quand tu sais que t'es coincé là, on a beau te
faire ce que tu veux, ça ne te convient pas.
Demain on ira
voir une agence de voyage pour voir s'il n'y a pas des choses à faire dans le
coin, parce que là, La Paloma au bout de deux jours, on en a fait le tour, bien
que c'était bien agréable, avec le soleil, la musique, les baleines et tout et
tout.
Déchargement de la pèche du jour |
Un beau tas de requins |
Le village de La Paloma, ces plages, son phare….. |
Quelque peu bancale, la surveillance de la plage |
Défilé de carnaval à La Paloma |
Mardi, 8 octobre. Hier, journée
excellente. Toujours grand beau temps sans vent. Comme on a pas grand-chose à
faire, on bricole un peu à bord (le feu tricolore en tête de mat a lâché), on
descend à terre pour chopper une connexion internet, histoire de parler un peu
avec nos familles et surtout pour voir les bulletins météo.
De ce coté, c’est
toujours pas terrible, mais ça évolue un peu. Il y a des vents portants au
large, bien au large : à 150
miles, trop loin pour nous. Alors on décide de revenir
aux plaisirs simples : Un bateau de pêche vient d’arriver au port et est
en train de décharger son poisson. Nous lui en achetons deux pour un euro
cinquante (il voulait m’en donner le double, mais comme nous n’avons pas encore
mis le frigo en marche, j’ai refusé), et Gab nous fait un super plat au four.
Pendant qu’on boit l’apéro en attendant que notre poisson cuise, la sécurité du
port nous appelle pour nous demander de déplacer le bateau (il serait trop gros
pour le corps-mort, il faudrait nous mettre à quai, certainement pour nous
faire payer un peu plus cher).
Là, ça sort
comme d’une seule bouche : Sans nous être concertés, nous leur disons
qu’on n’a pas envie de bouger le bateau, car dans 3 heures, on sera
parti !
Chose dite,
chose faite. Nous retournons à bord, manger notre bon poisson, puis faire une sieste.
Ensuite, nous allons payer le port et faire les formalités de sortie à la préfecture en évitant soigneusement la douane et la migration. Ça passe
comme une lettre à la poste et nous voilà partis pour Cabo Polonio, petit cap sablonneux,
accessible uniquement en 4x4 par voie de terre ou par la mer, à la frontière
brésilienne. Parait-il que c’est très sympa, plein de dunes, d’otaries et de
constructions baba cools illégales. Pour y aller nous longeons la cote d’assez
près et c’est magnifique : Des dunes à perte de vue sur 24 miles. Seul bémol, nous
avons un petit vent contraire et sommes obligés de mettre le moteur, en plus,
les lignes de traîne n’ont rien donné (je vais avoir du mal à amortir mon
investissement de 500 euros).
Peu importe,
nous arrivons pile poil au coucher du soleil et c’est vraiment joli ! Malgré
l’heure tardive et les vagues qui déferlent sur la plage, nous décidons de
faire un tour à terre. En arrivant sur la plage, nous nous faisons effectivement
tremper jusqu’au slip, mais le village nous plait tellement, avec ses bicoques
faites de brique et de broque (on dirait un village de pirates), que nous
essayons quand même de trouver un bistrot là dedans. Dommage qu’il soit trop
tard pour prendre des photos.
Bien sur à cette
saison, il n’y a pas grand monde, mais nous trouvons quand même le fameux
bistrot, où nous buvons un truc assez fort pour nous réchauffer. Après deux réchauffages,
ça commence à aller mieux et nous attaquons le retour. Pas facile, il n’y a pas
de rues, pas de lumière, une plage des deux cotés du village et surtout, plus l’esprit
très clair... Nous finissons quand même par retrouver la plage, puis l’annexe.
Allez,
retrempage pour passer les vagues, mais il faut encore retrouver le Corcovado (en
partant, on n’a pas allumé le feu de mouillage parce qu’on est le seul bateau
dans la baie). Ça aussi, on y arrive et on passe une nuit à dormir sur nos deux
oreilles.
Ce matin, je me
suis fait réveiller par les otaries qui jouent autour du bateau et veulent
visiblement rentrer en contact avec nous. Je regrette de ne pas avoir de combi
de plongée épaisse, sinon je serais bien allé nager avec elles ! Bon il
est 10h du matin, nous allons retourner à terre pour prendre des photos du
village, manger au bistrot et profiter de sa Wifi pour vous envoyer tout ça.
Arrivée à Cabo Polonio |
L’otarie amoureuse du Cabo Polonio |
Photo de famille |
Gab devant sa future maison de vacances |
Pas de bol, au
resto ils n’enclenchent le générateur qu’à partir de 19h30, donc on doit
attendre ce soir pour envoyer et contacter les familles. Ce n’est pas bien
grave, le lieu est si étrange, qu’une balade supplémentaire ne nous désenchante
pas. Alors voilà, encore quelques photos d’otaries, d’oiseaux qui t’attaquent
quand tu t’approches trop de leur nid dans le sable et du Cabo Polonio, cette
fois ci vue de la terre (je m’étais mis en tête de gravir la plus haute dune du
coin).
Les otaries hors de l’eau- c’est moins mignon |
Encore une bicoque avec le phare |
Cabo Polonio vu de la lune - pardon, de la dune (tout petit à droite : le Corcovado) |
Escadron d’attaque en piquet |
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