dimanche 17 mai 2015

Gambie river … Up and Down


Après Farafeni, nous continuons (avec Leila … décidemment pas encore prête à être mariée) notre remontée de la rivière : Bombale, Elephant Island, Tendaba, Deer Island, See horse Island, Kuntaaur…



La mangrove laisse la place aux palmiers, acacias, baobabs, manguiers, fromagers et bien d’autres arbres majestueux dont on ne connaît pas les noms, mais qu’on ne cesse d’admirer ; Les manguiers en bordure de rivière nous tentent et, honte sur nous, on fait quelques petites razzias ! Mais quand on voit quels dégâts font les singes, on a la conscience moins lourde : à la nuit tombée, les frondaisons s’agitent, ça braille, ça aboit, et on aperçoit des bandes de babouins arrachant aux branches les mangues, pour les jeter à terre après un ou deux coups de dents ! Au matin, le sol est jonché de fruits, perdus, gatés ! Dans quelques vergers, un gardien veille, armé d’une fronde en chanvre et secondé d’un chien galeux … le jour, laissant le champ libre à ces sauvages toute la nuit !
les voleurs volés

Les baignades laissent un goût moins salé en bouche … et … nous apercevons notre premier hippo ! On reste à distance et lui aussi, en espérant en voir plus haut dans le fleuve de moins farouches ;







Comme les problèmes de batteries-qui-ne-se-rechargent-pas-normalement continuent, on accélère le
rythme jusqu’à Jujunbureh, « la grosse ville » sur le fleuve, à 300 km dans les terres. On y retrouve St Jacques, notre sauveur qui aime à parcourir des km malgré sa voiture maraboutée – elle le lâche dès qu’il parcourt plus de 30 km- pour venir nous apporter, avec son pote Guy, après les batteries à Tendaba, des alternateurs de rechange ! 

Il a aussi dans ses bagages un colis arrivé entre-temps pour Gab : un nouveau boitier électronique pour le frigo neuf que l’on a installé depuis le Cap Vert, mais qui refuse de faire du froid … Un frigo qui marche, en plein mois de mai et dans les terres africaines, ce n’est quand même pas du luxe … et nos trois gaillards sont contents d’avoir une bonne bière fraîche après avoir passé trois heures dans le moteur !
L’alternateur est changé, on est sauvé ! 

On va enfin profiter de la navigation sur le fleuve. On se trouve de jolis mouillages dans des écrins de verdure ! 



 Ambiance jungle tropicale, on a les singes en vue, de l’eau tout autour du Corco qui rafraichit, mais la chaleur est dure, et on campe sur le pont, coincés entre haubans, étais, guindeau, pour passer des nuits à la « fraîche ».



Avec l’eau douce, ce sont aussi les moustiques qui sont bien plus nombreux, et ont raison de nos envies de jungle et de nature. 
Ainsi, au détour d’un bolon, après avoir pu observer chimpanzés, toute une bande d’hippopotames, et UN crocodile qui se fait chauffer au soleil la bouche ouverte, on décide de redescendre un peu plus rapidement vers la mer …





 On est un peu tard dans la saison, et Nina n’apprécie pas du tout nos escapades dans les villages : entourée d’un cinquantaine d’enfants qui la collent et qui lui piaillent des « toubab toubab » dans les oreilles, elle ne veut plus quitter le bateau ! Pas question de descendre à terre !
Ces deux semaines nous laissent quand même plein de belles images en tête, qu’on se réjouira de reregarder avec une température de l’air de 20°C, en compagnie de la famille et des copains.


un beau Flou artistique



samedi 25 avril 2015

Farafeni

Une petite semaine a passé, et nous sommes toujours dans la partie aval. L'eau est salée, le fleuve est large, environ un kilomètre. Ni croco, ni hippo en vue, ce qui nous permet de continuer les petits bains rafraichissants aux heures de cagniard: entre 9h et 17h quand il n' y a pas d'air, et entre 11h et 14h quand ça souffle un peu.



Notre remontée plutôt lente -75 miles soit quelques 135 km - s'explique par quelques problèmes techniques. Si certains naviguent sans moteur ni électricité comme Saulus, un sympathique Lituanien rencontré à Lamine Lodge- nous non, et Gab constate depuis quelques temps que le voltage des batteries reste anormalement bas... Mais comme notre capitaine est un gars confiant, nous quittons Lamine Lodge - et la proximité de la ville - en délestant le Corco des deux plus vieilles batteries.
Mais le problème persiste et devient inquiétant; Identifier la raison profonde demande quelque temps et, après avoir changé les batteries qui commençaient à se faire vieille, après avoir démonté l'alternateur, et changé la courroie qui menaçait de lâcher, le coupable est trouvé, c'est le répartiteur qui ne fonctionne plus ... l'électronique et ses limites ! Gab a enfin fini de suer à grosses gouttes dans le moteur, et nous, on saute de joie car on avait bien cru que le voyage s'arrêterait là !



Nous nous sommes ancrés à quelques encablures du bac en prévision du scénario catastophe: devoir trouver un moyen de transport pour rejoindre Banjul histoire de réparer l'alternateur.
Nous profitons de la proximité de la route pour faire un petit tour à la fraîche vers Farafeni et refaire le plein de fruits et légumes. Les mangues commencent à faire leur entrée sur le marché. Nous gouttons aux "pommes cajou" et hésitons à vendre Leila devant les demandes toujours plus nombreuses des jeunes - et moins jeunes - Gambiens très interessés.

9h, le marché bondé se vide tout d'un coup, les échoppent ferment, c'est Samedi, Cleaning Day, dans toute la Gambie. Les gens rentrent chez eux et s'arment de balais, de pelles ... des feux s'allument. Ici, on brûle les plastiques et autres déchets à défaut d'autres méthodes!

Vive la dictature car ça marche, tellement bien qu'à 9h20, on se retrouve coincés, au bord de la route, sans plus aucune voiture qui circule, et cela jusqu'à 13h. Tant pis, on patientera car la marée montante n'est pas avant 13-14h, heure à laquelle on levera l'ancre pour Elephant Island et Bombale.



vendredi 17 avril 2015

Back to Africa



La traversée s’est passée …. relativement vite et bien puisqu’en trois jours de près, nous voilà rendus à Banjul … Partis mardi en fin de journée de Praia, nous arrivons vendredi vers 19h à proximité des côtes, et nous sommes salués par un banc de gros dauphins ! Puis ce sont de grands pélicans qui s’envolent devant nous, se découpant dans le crépuscule, c’est magique!

La nuit tombe sur la côte gambienne et nous pensons sérieusement à poser la pioche dans les quelques mètres d’eau de cet immense estuaire. Un bateau s’approche avec forces signaux lumineux, nous prenant peut être pour un compère de contrebande … on essaye de communiquer par radio, alors il s’éloigne ; Comme il n’y a, paraît-il, aucun problème de sécurité, on s’ancre, et on s’endort sur nos deux oreilles, malgré un fort roulis qui fait tinter et résonner tout le bateau …. C’est toujours mieux que les nuits de nav !!

Nous voilà donc en Afrique ! et si la Gambie était une terre inconnue pour nous tous, je m’y sens direct comme un poisson dans l’eau … ça cause wolof, et c’est musulman à 95%, alors, entre les séjours de jeunesse au Sénégal et au Mali, je maîtrise autant les salamalecks que les Nangadef ! On y est tous enchanté, entre toutes ces couleurs, les arbres gigantesques, les oiseaux et un programme de navigation comme on aime : remonter la rivière le plus en amont possible, en espérant bien rencontrer hippopotames, crocodiles, singes et en goutant le plus de mangues possible. Pour l’instant, ces dernières sont encore un peu vertes, et se croquent en salade ! 

Mais nos papilles se réjouissent de Tieboudien, Mafé et autre Yassa (que l’on mange, en bon touristes, encore à la cuillère !). Au détour d’un bouiboui, c’est une tasse de thé, ou plutôt de Athaï –puisque le thé ici n’a rien à voir avec celui des anglais - qui réveille au delà des papilles plein de réminiscences ; puis un autre jour, le Barra, un fruit qui de l’extérieur ne donne pas envie, mais qui ouvert et préparé par une de ces petites vendeuses de rue avec du sel et du piment, fait saliver et sourire de bonheur !!


Après quelques jours à Banjul, petite capitale sympa, pour expédier paperasses –et bakchich - et avitaillement, nous partons pour Lamine lodge, un petit coin dans les bolongs où l’on pourra laisser le bateau après nos pérégrinations sur le fleuve. Car ça y est, la fin de l’aventure Corco se dessine – au moins pour quelques années, et date de retour : 2 juin prochain ! 
Arrivée à Lamine Lodge  ... une vingtaine de voiliers et une dizaine de voileux bien sympathiques



petit bain rafraichissant de midi

Les palétuviers

un petit singe que Leila a trouvé génial jusqu'à ce qu'il lui fauche son sac de "poudre d'arachide"


Pirogue oubliée dans un petit bolong



lundi 6 avril 2015

Adios Tarrafal

Lundi 6 avril, nous longeons pour la dernière fois la côte ouest de Santiago ... Un soleil bas illumine les flancs rocheux, escarpés et ravinés qu´aucune tache de verdure ne vient marquer ... Un Cap Vert si désertique ...

Les aux-revoirs à Tarrafal ont été tranquilles, comme la vie et les moments passés ici. On garde dans les cœurs la gentillesse de nos logeurs, Nati et Lina, à l'image de la plupart des capverdiens, et bien sur, les sourires de François et Family, d'Estelle et Badou, de Zezinhio, de Fabrice ... 
Le mois de mars a filé tellement vite, que dire ? Après les vers voraces, ce sont les bactéries qui ont attaqué ... le moteur du Corcovado !
Une première dans notre vie de marins des mers froides car ces petites bêtes ont besoin de chaleur, et ne prolifèrent donc pas en Patagonie. Ici par contre, si, et c'est notre réservoir de jour qui est touché; les filtres sont pleins de filaments degueu ... encore heureux que le moteur ne soit pas atteint car il paraît que ça peut faire de la casse ...
Aidé de Xavier, un jeune gars très chouette de passage à Tarrafal, Gab vidange, nettoie, revidange, traite ... puis démonte, découpe, pose un regard, remonte ... Ça y est, les bactéries semblent éradiquées !
Mais on connait aussi d'agréables moments, avec le retour du soleil et l'arrivée des petits suisses, Steph et Dadou, qu'on fait griller au soleil, arrosés des bonnes Caipirinhia d'Ines, à défaut de partager la fondue qu'ils nous amènent !! 

On la mange à l'arrivée d'Aline, Manu, et leur bout de chou venus eux aussi recharger les batteries solaires, et rendre surtout visite au Padre. Un délice ! 
Malheureusement les bactéries frappent à nouveau, et c'est la petite Adèle qui est touchée: infection des reins, la deuxième en peu de temps ... Peu enchantés par les nuits et les jours assez glauques dans le dispensaire de Tarrafal puis l'hôpital de Assomada, leur séjour se voit écourté, pour faire des examens plus poussés au pays où l'on est nourri et blanchi (pas moyen d'avoir un verre d'eau à Tarrafal !!) et où l'on comprend les médecins ! Ça aide à mettre en confiance et à l'aise, surtout quand il s'agit de votre premier enfant et qu'il a tout juste un an !!
Il ne nous reste plus qu'à faire nos valises, l'heure du départ sonne aussi pour nous, direction Praia, pour les formalités de sortie. Demain, ce sera cap Est-sud-est, direction la Gambie, à 3-4 jours de navigation.
On a vendu les hippopotames et les mangues aux filles, en espérant que la chaleur ne nous écrase pas !


C'est l'excitation des départs pour des terres inconnues, mais pour cette dernière soirée dans la baie de Praia, on profite de cet enthousiasme avec un peu de retenue car on n'y a pas de bons souvenirs ...

samedi 21 mars 2015

Salles Fourmi et Vers voraces

Après la famille, c’est au tour des copains : les Salle-Fourmi … et oui, on ne choisit pas toujours son patronyme dans ce bas monde…
 La petite tribu laborieuse de Jérôme Kipu© et sa douce Isa Fourmi n’a pas quitté le Languedoc depuis de longues années, et c’est même la première fois que Lucas, 11 ans, et Rachel  prennent l’avion.


Le voyage prend, dès le lendemain de l’achat des billets, un air de « çapu-la-poisse » : Isa se fracture la cheville en rêvant sur le chemin – caillouteux et pentu - du travail … Pas question d’annuler ce vol tant attendu, de toute façon, une cheville flambée, ça ne devrait pas déranger, dans ce pays temple de la randonnée … et si jamais, avec un plâtre, il y a toujours l’option baignade, plongée qu’est compatible !
Si Isa a légèrement les boules, les enfants eux apprécient le nouvel et heureusement temporaire handicap : plus question qu’on les fassent suer avec nos journées marche ! Et c’est le bonheur des grandes familles : ça joue, ça cours, ça piaille, ça tchatche et ça rigole ; grande tablée où l’on se régale de riz-poissons capverdiens et de fromages français, qu’on digère en tapant le carton, équipe des « Zenflammées » contre les « Raisonnableufeurs » !

Février, mois du carnaval. Nina et son « école » ouvre le bal et nous donne un avant gout de la gestion et des goûts capverdiens : Pour préparer le petit tour de piste de cette petite trentaine d’enfants, il faut bien 30 mamans et 4 h … c’est vrai que découper et coller (sur un 4x4 Kipu) des fruits et légumes de magazine (le thème choisi par l’école), c’est long et compliqué, sans scotch ni ciseaux … 
Bref, à 13h, tout le monde est prêt, à part que les enfants ne ressemblent en rien à des fruits et légumes mais seulement à de petits princes et princesses dorés et qu’ils sont nazes : pas grave, la suite des « festivités » vaut le coup : nos chers bambins devront marcher pendant 1h derrière le 4x4, exhortés par la maîtresse pour chanter à plein poumons un hymne au carnaval, poumons qui respirent à plein nez les fumées du pot d’échappement et qui ne peuvent lutter pour se faire entendre : leurs petites voix sont couvertes par les hurlements du klaxon qu’émet avec force rythme et foi la bonne-sœur au volant.













Les autres écoles ne sont pas en reste et Jérôme se marre de voir les chinois se frotter les mains, des escudos plein les poches après les ventes records de Zorro, Maya l’Abeille et Spiderman, tout ça sous le couvert culturel de l’éducation nationale ! 
 
Porté par cette folle ambiance de carnaval, Imad se lance dans un atelier masque ; à base de feuilles palme et fruits de flamboyant, il invente des têtes d’animaux et fournit la matière à qui veut : Leïla, Lucas et Rachel se fabriquent des têtes d’éléphants et d’oiseaux rares, au milieu de tête de canard, cygne et loup. Ils sont magnifiques, et on attend avec impatience de défiler !



Le goût très Disney-kitsch des capverdiens se confirme lors du grand défilé, avec des chars célébrant « Blanche Neige », des hordes de transsexuels, des ballerines aux couleurs des opérateurs téléphoniques …. Et pas un regard pour nos masques si carnaval !!!


Impatiente de gambader et les épaules en feu à force de jambe en l’air, on confectionne une paire de tong spéciale handik pour Isa. Elle peut ainsi apprécier l’architecture capverdienne (qui émeut tout nouvel arrivant) la flore et la faune sauvage.


moutons, carcasses et habitations plus ou moins terminees font tout le charme de Tarrafal

La fleur typique du coin :Plasticus acacius

Mawashi

Après Tarrafal plage et Tarrafal center, on pousse vers TchoBom et les jardins jusqu’à Riberia Prata. Isa fait le trajet en taxi collectif et Jérôme s’intéresse aux cultures locales, ignames, taro, et bien sur canne à sucre qu’on croque et suce tout le long de la ballade.
Elle se boit aussi pas mal et les fonds de vallée accueillent de nombreux alambics, industrie – familiale – florissante, mais qui fait des ravages dans la population  … avec en plus chez les jeunes un accès à des drogues plutôt épicées – cocaïne, héro. Il semble que le Cap Vert soit une escale entre l’Amérique et l’Europe, d’où tous ces produits qui circulent assez ouvertement et à bon marché …
petite sieste ou coup de canne de trop ?








les jardins de Tchobon

les anciens aqueducs qui courent de Tarrafal a Ribeira Prata

Heureusement pour nous, une bonne Estrela (la bière locale) nous suffit, et on l’apprécie en retrouvant Isa chez Luis, après cette ballade un peu frustrante coté paysage. Gab nous a fait passer par d’anciens tunnels – creusés pour le passage de canalisations d’eau – et si c’est très ludique pendant un moment, de marcher dans le noir, le corps plié en deux pour les plus grands (pas moi !!) avec un pète au casque de temps en temps, une heure, c’est un peu long.










Entre deux tunnels, pose flotte et plein air

On apprécie le cadre de cette petite palmeraie nichée derrière une dune de sable noire, sable qui devient denrée rare au Cap Vert, tellement exploité pour les constructions tout béton ! Luis et son petit camping fait de matériaux de récup (dont des vieux canapés miteux et pleins de puces ???), de palmes, pailles et feuilles séchées diverses, nous assure le casse croute, et on digère dans ses vieux divans, fauteuils et balancelles.
Le coin de Luis vue depuis la plage

On visite le fameux camp de concentration de Tarrafal, encore un rappel de la désolante histoire de nos sociétés …  il a ete construit sous la dictature de Salazar, pour y incarcérer des hommes d’opinions diverses mais différentes des siennes, puis en 1960, il est transformé en camp de travail pour les « nationalistes Africains » d’Angola, de Guinée et du Cap Vert, qui commencent à s’agiter pour leur indépendance …

Isa non plus n'a pas de chance ...on pourrait dire que la poisse ne lui colle pas qu’aux basques –elle qui n’est pas basque – mais aussi à la peau – elle est de Pau … ok, ce n’est pas drôle, enfin pas sur le moment :
Le lendemain de son séjour sur la plage noire ou dans les canapés de Luis, elle se retrouve les bras, la poitrine et le dos, couverts de petits boutons, qui grattouillent.
Quelques puces ? Alors que le reste de la troupe arpente les montagnes de la vallée de Principal pour la journée, Isa s’attaque à un de ses boutons …. Arghhhh … elle en sort un petit vers blanc bien vivant. Dégoutée, elle passe donc le restant de la journée à se charcuter et c’est la mine déconfite qu’on la retrouve au petit soir…

Après la fracture, les vers voraces, et nous qui nous régalons en montagne, c’est trop injuste !

Heureusement pour elle, après une recherche sur internet (car personne n’a jamais entendu de cas comme ça ici), il s’agit juste de Vers de Cayor, qui se développent dans la peau, formant un bouton sans autre symptôme, et cela jusqu’à ce que s’envole une jolie mouche qui ira pondre ses œufs ailleurs … Frontale sur la tête et aiguille à la main, Jérôme s’attaque au dos de sa douce, et en expert, s’occupe aussi de Nina qui en a chopé juste un – de trop. Elle hurle à la mort quand il creuse à l’aiguille … comme Isa doit en baver !
Mais le moral remonte vite, et c’est tout sourire qu’elle se lève. Après le petit déj, petite tartine d’argile et on devrait rien y voir d’ici quelques jours. 

Pour les derniers jours, ils se feraient bien une petite sortie en mer, mais on hésite avec la Chkoumoune qui suit Isa … on pourrait encore couler ??? Allez, on tente le diable et nous voilà parti plein Sud pour Ribeira Barca. Petite nuit au mouillage, rando, pêche, et jeux de cartes, le vent de la poisse semble avoir tourné puisqu’on retourne sains et saufs à Tarrafal.  La dernière soirée à Praïa met quelques doutes à Jérome et Isa sur nos bonnes intentions : le super plan resto-musique qu’on leur avait vendu relève de la torture avec du batuque à 100 décibels pendant tout le repas … Entre le traditionnel de ce chant très percutant et le Disney-kitsch du carnaval, c’est plein de « bons » souvenirs qu’ils s’envolent vers le château de Roqueselles et ses paysans-vignerons.
Le Corcovado au mouillage a Ribeira Barca au petit 

Et nous, question fourmis, on commence a en avoir dans les jambes. Adieu Tarrafal et le Cap Vert, on décide de mettre les voiles pour les côtes africaines, direction la Gambie. On calme cependant nos ardeurs pour encore un mois puisque Aline et sa petite famille viennent nous trouver ici fin mars ...