vendredi 28 février 2014

27 février 2014


Mercredi, 26 Février
Ca y est c'est parti (ou presque) ! Eh oui, nous ne voguons toujours pas sur l'Atlantique, mais sommes mouillés qu'à un demi mile de lui ! Donc, désormais plus de connexion Wifi, donc plus d'images, il faudra vous contenter du texte. Mais laissez moi reprendre le fil de l'histoire, sinon on va se perdre.

Hier, après moultes tergiversations (achat d'un frigo neuf, en Uruguay ou sur internet ou réparation) et deux longues journées d'attente, nous avons enfin récupéré notre bon vieux frigo en état de marche (pour combien de jours, nous l'ignorons). Il faut que je revienne encore une fois sur l'amabilité des brésiliens, en tout cas, ceux que je connais, CAD ceux du sud, qui se mettent vraiment en quatre pour vous aider. Figurez vous que le président du club, notre cher Senior Mansini, est allé jusqu'à nous emmener en Uruguay dans une zone franche (moins glauque que celle du Paraguay) à 150 km de Pelotas avec sa voiture, pour essayer de nous trouver un frigo neuf ! Malheureusement, comme dans la zone franche du Paraguay, il n'y avait que de la m…., et nous n'avons donc rien acheté. Malgré cela, un grand merci à tous ceux qui nous ont accueillis et aidés. J'espère pouvoir en faire autant en les recevant en France. Aussitôt notre frigo installé, CAD 10 minutes plus tard, nous avons largué les amarres pour partir à Rio Grande. Senior Mansini aurait bien aimé nous accompagner pour faire un petit tour sur le Corcovado, que tout le monde trouve si extraordinaire à Pelotas (ils n'ont effectivement que des bateaux pour faire des petits tours sur la lagune), mais comme il ne faisait pas beau, il a préféré rester sur le quai, la larme à l'œil ! Après 5 heures de navigation sous la pluie ,nous avons atteint Rio Grande à 8 heures du soir et  nous sommes mis à quai en plein centre-ville pour faire le plein de carburant et pour être au plus près des autorités et des marchés le lendemain. Seule crainte, laisser le Corcovado tout seul sans surveillance dans un endroit super passant. Nous n'avons quand même pas pu résister à aller nous faire un resto en ville, surtout que c'était notre dernier soir avec Gilles, qui allait nous quitter le lendemain, mais à notre retour le Corco était toujours là et intacte.Ce matin nous fumes réveillés à 6 heures du matin par le va et vient incessant de ferrys et d'autobus qui emmènent les travailleurs aux chantiers navals (et ailleurs). A Rio Grande se construisent d'énormes plateformes pétrolières, attirant de la main d'œuvre de tout le Brésil, ce qui fait exploser la ville et provoque un flux de personnes incessant. Eh, oui ça n'a pas que des avantages d'être à quai au centre ville ! Par contre nous avons été d'une efficacité au-delà de nos espérances : Gilles avait fait son sac et ses au revoirs en une demi-heure. Le voilà parti vers l'Uruguay ou je lui ai vivement conseillé de visiter Cabo Polonio. Gab et moi avons tranquillement attendus l'ouverture de notre bistrot préféré (à cause de sa connexion Wifi) pour envoyer les derniers mails, communiquer avec nos familles, prendre des fichiers météo etc.Ceci etant fait, nous nous sommes rendus à la Policia Federal qui ouvre à 9 heures en traînant un peu le pas, car les chances d'obtenir notre tampon de sortie dans nos passeports sans être passés par les douanes et la capitainerie du port étaient assez minces, je l'avoue. Là, se produit le miracle ! Devant nos yeux ébahis le bonhomme derrière son superbe bureau surélevé nous tamponne les passeports pour ensuite nous demander les papiers du bateau avec un certificat d'entrée au Brésil ! Bref moment de panique ! Gab arrive à sortir un papier de sa chemise tout en masquant les papiers embarrassants des douanes et le mec disparaît avec à l'étage. Autre moment  de surtension ! Au moment ou nous nous disons que c'est fichu et que notre gentil fonctionnaire va nous envoyer aux douanes, il réapparaît, avec en supplément un papier de sortie pour le bateau avec plein de tampons en bonne et due forme et tout et tout ! On a failli lui sauter au cou au bonhomme, acte dont nous nous sommes évidemment abstenus avec un self-control qui tournait dans les rouges ! Toute l'affaire qui nous préoccupait depuis plusieurs jours (nous avions même fait des paris sur le montant de l'amende qu'on aurait à payer car le bateau était resté au Brésil plus que 3 mois) n'avait pris pas plus de 15 minutes. Une fois à l'extérieur et à l'abri de regard de fonctionnaire, nous avons éclatés d'un  rire qui nous aura duré plus que 15 minutes !Boostés par notre bonne fortune, les dernières courses de frais au marché sont également expédiés dans un temps record et rangés dans le bateau encore plus vites. Il est 11 heures du matin et nous sommes vraiment prêts à partir, chose qui ne me paraissait ne plus vouloir arriver ! Pour fêter notre bonne humeur et parce que ça se fait de prendre un bon dernier repas avant de prendre la mer, nous retournons à notre bistrot préféré (pour cause de sa bonne viande grillé, que nous n'aurons plus l'occasion de déguster pendant au moins un mois) et nous en mettons un bon dernier coup (il n'y a pas de contrôle d'alcoolémie à la barre) !De retour au bateau il fait un temps de chiottes, mais nous larguons les amarres et partons direction la sortie de la lagune. Chemin faisant le temps forçit encore et la pluie redouble d'intensité. Arrivés à la sortie de la lagune Eole nous joue encore un mauvais tour/ La houle et contraire au vent ce qui fait une grosse grosse mer avec des vagues bien courtes et cassantes. Ayant désaoulés, car ça fait quand même 3 bonnes heures qu'on se prend du vent et de la pluie dans la tête, nous décidons de rebrousser chemin et de mouiller à l'entrée de la lagune. Nous savons que le vent sera toujours favorable demain et que la pluie va certainement diminuer (en tout cas ça  ne peut être pire). Il est effectivement préférable de passer encore une bonne nuit. Du gros temps, on aura tout loisir à en bouffer quand on sera en pleine mer et que l'on ne pourra pas l'éviter.

Jeudi, 27 février: Allez, ce coup ci, c'est parti pour de bon ! Nous avions bien fait de rester au mouillage cette nuit car il a plu comme vache qui pisse toute la nuit. Ca s'est calmé ce matin, ainsi que le vent, ce qui fait que nous avons pu partir tranquillement avec un vent  de 10 à15 nœuds et une mer relativement calme. Nous tirons plein est pour nous éloigner des cotes ( le courant et les vents dominants y sont défavorables) pour trouver des vents portants au milieu de l'Atlantique ou près des cotes africaines. Si par mégarde nous oubliions de changer de cap,nous nous retrouverions en Afrique du Sud ! Sinon, pas grand-chose à raconter, je n'ai toujours pas péché mon premier poisson, ce qui n'est pas bien grave, car Gab n'est pas très bien fichu ( parait-il qu'il lui faut systématiquement 3 jours pour s'amariner) et ne mange donc rien. Que ferai-je d'un thon ou d'un Mahimahi tout seul ? On est quand même bien contents d'avoir enfin démarré et je m'astreindrai d'écrire un petit quelque chose tous les jours. Non pas qu'en mer ce soit la fete perrmanente, ou que je veuille vous faire part de la richesse de ma vie intérieure, mais ne serais que pour ne pas perdre le compte des jours. Nous avons effectivement engagés des paris sur le temps qu'il nous faudra pour rejoidre l'ile de l'Ascension ! D'après Gab on mettrait 22 jours et d'après moi 23. Pourvu que ça n'en prendra que 21 ! On est bizzare quand même. A peine partis et contents de l'etre nous sommes déjà préeeés d'arriver ! Oh là là attention, je commence avec la vie intérieure ; allez, bonne nuit.

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