Samedi 22 février : Retour d’ Iguaçu
Après la journée perdue en transports d’ hier (départ de l’hôtel
à 10h45 et arrivée sur le bateau à 23h – avec, soyons honnêtes, un petit resto
au passage à l’arrivée à Pelotas), s’annonce une autre journée de perdue, car à
notre grande et très désagréable surprise, en arrivant sur le bateau nous
constatons (avec le nez tout d’abord) que le frigo est de nouveau en panne.
Heureusement que les ordinateurs ne sont pas encore capables de transmettre les
odeurs, car sinon plus personne n’ouvrira ce blog ! Pourtant il a bien
fallu l’ouvrir ce frigo pour sortir tous ce qui avait pourri dedans, tache qui
m’a incombée ! Maintenant je laisse Gab s’occuper d’une nouvelle réparation.
Vue qu’il est pressé de partir maintenant, (le fait de l’avoir traîné aux
chutes d’Iguaçu a du lui mettre le feu aux fesses, et il doit vouloir partir
vite avant que l’on ne lui concocte une autre visite touristique du genre) il
va certainement être plus efficace que moi, qui ai vraiment bien appris de prendre
mon mal en patience.
Revenons donc un peu à ces fameuses chutes de
l’Iguaçu : Site naturel grandiose, époustouflant, même. Seul problème
c’est qu’on n’a pas vraiment l’impression d’être en pleine nature ! Il
s’agit du deuxième site touristique visité au Brésil ( après Rio de janeirro)
et de ce fait, on a plus l’impression d’être à Rio qu’en pleine nature :
Le petit train pour visiter, les sentiers bétonnés, les plateformes de vue
panoramique,ou l’on se bat pour avoir une demi seconde pour prendre sa photo (forcément
la même que les 70000 suivants) et les ascenseurs pour brésiliens, américains
et autres trop gros pour vaincre les 176 mètres de dénivelle, m’ont laissés un léger
arrière goût de, comment dire, surpopulation, surexploitation est certainement
plus juste,en tout cas de sur-quelque chose.
On s’est quand même payé une petite folie( faut bien essayer
de rire) : un tour en bateau pneumatique, emménagé pour transporter le
plus de touristes possible, qui passe dans les rapides et sous les chutes, ce
qui est franchement rigolo, car s’est la douche totale assurée. Résultat des
courses, nous avons noyé l’appareil photo du Gab !
Pas grave, le Paraguay
et sa zone franche ne sont qu’à quelques kilomètres et on y trouve tout mais
alors tout ce que l’on veut (même ce qu’on ne veut pas), en commençant par le Viagra
contrefait, en passant par l’électronique et en finissant par les indiennes
guarani. Bref, c’est l’Andorre, puissance 10 et en plus glauque. Petite parenthèse
culturelle quand même,pour ceux qui ne
disposeraient pas d’un atlas ou de google earth, les chutes de l’Iguaçu se
situent à la frontière de trois pays : le Brésil, l’Argentine et le
Paraguay, un des pays les plus pauvres d’Amérique du sud, car il n’a pas
d’accès à la mer et parce que la plus grande partie de ses propriétés foncières
sont en main étrangère (surtout allemande et chinoise), mais qui a l’air intéressant,
car c’est le seul pays d’Amérique latine à
posséder deux langues officielles : l’espagnol et le guarani,
langue indigène( un tiers de la population est indienne et évidemment dépourvue
de toue ressource). Malheureusement, comme il ne nous restait plus qu’un jour,
nous n’avons pas pus pousser nos explorations plus loin que la zone franche, ou
Gab a acheté un nouvel appareil photo, Gilles un smart phone avec lequel il se
bat depuis deux jours parce qu’il est programmé en guarani, le tout pour des
prix supérieurs à amazone .com. Il n’y a que moi qui ne m’en suis sorti pas
trop mal, car je n’ai acheté que des cigarettes à moins de 20 centimes le
paquet, oh joie, je ne suis toujours pas prêt d’arrêter de fumer ! Ah, et,
pour la plus grande joie de ma femme, un rasoir électrique de voyage à deux
balles. En espérant qu’il fonctionne toujours, une fois arrivé au Cap Vert.
Pour le reste de notre expédition aux chutes, je laisserai
parler les images. Vous constaterez l’exploit de n’avoir que 2 à 3 touristes
par photo, mais imaginez qu’à chaque
prise, il en avait mille qui nous poussaient dans le dos !
Nouvelle de dernière minute : Gilles a craqué et
abandonne le navire. Je ne sais si c’est définitif, car il tergiverse depuis un
bon moment, toujours est il que je le comprends. Il sait qu’il a le mal de mer
et en s’attaquant à une traversée de l’Atlantique contre vents et marées, il
s’attaque peut être à trop gros pour une première expérience. De plus, les
attentes interminables des bons vents ne sont pas faites pour arranger les
choses. Il n’y a qu’a examiner la situation d’aujourd’hui, ou nous étions
sensés partir de bonne heure pour aller à Rio grande, faire les derniers
avitaillements, les formalités de douane et puis partir en mer (dixit Gaby),
alors que nous nous retrouvons en réalité, non seulement coincés à cause d’un
frigo en panne, mais en plus complètement envasés, CAD. physiquement pris au
piège par une marée exceptionnellement basse. Même si nous étions prêts à
partir, nous ne pourrions pas bouger, car le Corcovado est posé sur sa quille
qui elle même est plantée dans au moins 30 cm de boue. En effet, les marées dans la
lagune sont gérées plus par le vent que par les marées lunaires, ce qui fait
que quand nous avons du vent favorable pour décoller des cotes, la lagune se
vide et nous prend le bateau au piège, et quand nous avons des vents
défavorables en mer, la lagune nous libère – cornélien, non ? La
solution (éventuelle)? Attendre la marée haute(lunaire) de 4h demain
matin, sortir le Corco de la marina, le mettre au mouillage devant, et partir
le lendemain matin, à condition toutefois que le frigo soit réparé ! Et en
attendant 4h du matin on fait quoi ? On glande sur les quais ! Moi ça
va parce que j’ai de quoi m’occuper, je vous écris, mais ce n’est pas le cas de
tout le monde !
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