lundi 4 mars 2013

Puerto William - Ushuaïa

Le Corco à la bouée depuis le pont du Micalvy

Le port le plus sud du monde est particulier : C’est un bateau mythique, le Micalvi qui sert de ponton, et les voiliers s’amarrent le long de sa coque,  à couple les uns des autres.
Comme le raconte encore et si bien J. Raspail, "ce navire, venu d’Allemagne pour approvisionner le Chili en munitions à la veille de la première guerre mondiale, fut gracieusement offert au pays plutôt que de se faire couler lors de sa traversée retour par la flotte anglaise des Falklands.
Unique navire de guerre chilien des confins magellaniques, il y exerça tous les métiers : ravitailleur de phares, mouilleur de bouées, poseur de balises, sauveteur d’indiens, topographe et hydrographe, météorologue, postier, passeur, épicier ambulant, dispensateur de soins médicaux et parfois même de sacrements quand l’aumonier embarquait pour sa tournée annuelle, officier d’état civil enregistrant décès, naissances et mariages, à la fois gendarme et juge de paix, ultime secours des éleveurs, bûcherons, chasseurs de phoques, chercheurs d’or, pêcheurs de crabes qui tentaient de survivre au fond d’un fiord ou sur les pentes d’une vallée accessible par la seule voie maritime."
Yendegaïa ou l'Egypte, version patagonie
Aujourd’hui, il offre ses douches chaudes aux navigateurs qui arrivent d’Antartique ou des canaux comme nous, et surtout un petit bar où le pisco coule à flot jusqu’à l’aube. On y retrouve Peter et son voilier Shanty, et nous faisons la connaissance de Boréal et son équipage : Sylvie, Hugues, et leurs quatres enfants, avec qui l’accroche se fait parfaitement, entre adultes et gamins. Après quelques jours pour régler les histoires de paperasses, on repart en leur compagnie, direction Yendegaïa, une belle baie où vivent parmi les chevaux, José, le Gaucho (entendre le cow-boy sud américain) et la belle belge Anémie. Sous un ciel enfin dégagé, on s’offre une magnifique balade à cheval : traversée de rivière à raz des bottes, montées et descentes à flancs de montagnes, et bien sur de fous galops,  dans la pampa, Leila et Clémence excitant les chevaux comme deux Calamity Janes !! Pas d’accidents heureusement, mais après 4 heures à ce rythme, on est bien content de voir l’estancia se rapprocher et de remettre pied à terre.






Boréal part vers le nord, et nous remettons le cap vers Puerto William, en attendant une bonne fenêtre météo pour aller naviguer dans les eaux du Cap Horn. Mais elle se fait attendre, alors on largue les amarres pour l’Argentine et Ushuaïa, à une vingtaine de mile plus à l’ouest, sur la cote nord du canal Beagle.
Que dire d’Ushuaïa, plutôt une simple étape pour se ravitailler. La ville n’offre que peu de charme, sauf si on laisse le regard se porter sur les sommets qui ferment la ville au nord. De puissantes montagnes noires dressant leurs pointes, découpant ce ciel de fin d’été qui se dégage enfin.
Le Corcovado est de nouveau prêt pour une belle traversée, avec des envies d’Afrique du Sud ??? Mais pas sans avoir vu le Cap Horn quand même, pour la légende bien sur, mais aussi pour visiter les groupes d’îles alentours. 

1 commentaire:

  1. hello les capitaines et les filles ;-)
    le temps ne passe pas pareil à terre mais est également riche en changements et nouveautés.
    je pense bien à vous et vous souhaite bon vent et bonne météo pour le cap mythique.
    Afrique du SUd ensuite, alors ?
    Bises, Gaëlle

    RépondreSupprimer