samedi 16 mars 2013

Cap Horn


Les hauteurs d'Ushuaïa

 Après avoir laissé Kelig à ses amours sur le ponton de Flonflon à Ushuaïa, et fêté un an de plus, nous voilà en route pour le fameux Cap Horn. 

L’ambiance est au rendez-vous, et, avec un vent de 15 nœuds d’est, on est content que ça ne souffle pas plus: les îlots sont hérissés de rochers qui ressemblent aux dents de la mer, où se déchire une belle houle d’est.
Deux heures de manœuvres le premier soir pour amarrer le bateau et pouvoir dormir en toute sécurité sur l’île de Lennox, puis, après une longue journée de voile houleuse (en témoigne le petit paté de Leila venu du fond du cœur !!), nous sommes au pied du phare du Cabo de Hornos !
Le Cap Horn
On hésite à descendre à terre, mais l’envie de voir le Corco d’en haut, de ramener quelques cailloux de ce bout du monde, et de timbrer les passeports, fait que nous mettons quand même l’annexe à l’eau.  Gab et Nina restent à bord car l’ancrage n’est vraiment pas envisageable, et nous débarquons sur l’île mythique. Des escaliers de bois et le marin en faction pour un an ici avec sa petite famille nous attendent sur la rive noire. En haut, une petite chapelle en l’honneur de Stella Maris, le phare dont l’intérieur est décoré des milles pavillons des bateaux de plaisanciers et des voiliers de charter qui arrivent à faire escale ici, et l’horizon, à perte de vue, avec au loin, bien caché au sud du passage du Drake, l’Antarctique.

 Nous voilà caphorniers, même si la légende est quelques peu démystifiée avec les moyens techniques d’aujourd’hui : zone très bien cartographiée, prévisions météo et bateau motorisé.

Les dents de Navarino, à Puerto William
Le mois de mars nous offre de magnifiques journées ensoleillées, et encore de belles rencontres au ponton du Micalvy.  Le coin est assez vivant, avec une quinzaine de bateaux (dont bon nombre de français) qui vivent de charter, et tournent de décembre à mars entre les canaux, le Cap Horn et l’Antarctique. D’ailleurs, pour ceux qui aimeraient se faire l’expédition en Antarctique, nous avons quelques voiliers à recommander chaudement plutôt que d’autres …



Pour nous, il est temps de changer de latitude, car les ponts sont gelés au petit matin, et le capitaine, qui a eu sa dose de températures négatives dans son berceau chaux-de-fonnier, veut maintenant du chaud !! L’Afrique du Sud est juste de l’autre côté de l’Atlantique, et l’on se tâte un moment pour une traversée en famille. Mais madame, en vraie mère juive angoissée pour ses filles, ne présente pas toutes les qualités requises pour l’équipier idéal ! On opte donc pour le plan initial : départ demain aux aurores pour les Falklands, à 3 jours de navigation de Puerto William, puis se sera l’Uruguay !

Alors adios Chili et Terra del Fuego, tu nous auras bien régalé !!


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