Les hauteurs d'Ushuaïa |
Après avoir laissé Kelig à ses
amours sur le ponton de Flonflon à Ushuaïa, et fêté un an de plus, nous voilà
en route pour le fameux Cap Horn.
L’ambiance est au rendez-vous,
et, avec un vent de 15 nœuds d’est, on est content que ça ne souffle pas plus: les
îlots sont hérissés de rochers qui ressemblent aux dents de la mer, où se
déchire une belle houle d’est.
Deux heures de manœuvres le
premier soir pour amarrer le bateau et pouvoir dormir en toute sécurité sur l’île
de Lennox, puis, après une longue journée de voile houleuse (en témoigne le
petit paté de Leila venu du fond du cœur !!), nous sommes au pied du phare
du Cabo de Hornos !
Le Cap Horn |
On hésite à descendre à terre,
mais l’envie de voir le Corco d’en haut, de ramener quelques cailloux de ce
bout du monde, et de timbrer les passeports, fait que nous mettons quand même l’annexe
à l’eau. Gab et Nina restent à bord car
l’ancrage n’est vraiment pas envisageable, et nous débarquons sur l’île
mythique. Des escaliers de bois et le marin en faction pour un an ici avec sa
petite famille nous attendent sur la rive noire. En haut, une petite chapelle
en l’honneur de Stella Maris, le phare dont l’intérieur est décoré des milles
pavillons des bateaux de plaisanciers et des voiliers de charter qui arrivent à
faire escale ici, et l’horizon, à perte de vue, avec au loin, bien caché au sud
du passage du Drake, l’Antarctique.
Nous voilà caphorniers, même si
la légende est quelques peu démystifiée avec les moyens techniques d’aujourd’hui :
zone très bien cartographiée, prévisions météo et bateau motorisé.
Les dents de Navarino, à Puerto William |
Le mois de mars nous offre de
magnifiques journées ensoleillées, et encore de belles rencontres au ponton du
Micalvy. Le coin est assez vivant, avec
une quinzaine de bateaux (dont bon nombre de français) qui vivent de charter,
et tournent de décembre à mars entre les canaux, le Cap Horn et l’Antarctique. D’ailleurs,
pour ceux qui aimeraient se faire l’expédition en Antarctique, nous avons quelques
voiliers à recommander chaudement plutôt que d’autres …
Pour nous, il est temps de changer
de latitude, car les ponts sont gelés au petit matin, et le capitaine, qui a eu
sa dose de températures négatives dans son berceau chaux-de-fonnier, veut maintenant
du chaud !! L’Afrique du Sud est juste de l’autre côté de l’Atlantique, et
l’on se tâte un moment pour une traversée en famille. Mais madame, en vraie
mère juive angoissée pour ses filles, ne présente pas toutes les qualités
requises pour l’équipier idéal ! On opte donc pour le plan initial :
départ demain aux aurores pour les Falklands, à 3 jours de navigation de Puerto
William, puis se sera l’Uruguay !
Alors adios Chili et Terra del Fuego, tu nous auras bien régalé !!
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