lundi 7 mai 2012

Vamos a la Paz,ô, ô ô, ô ô

Après les jours passés entre lacs et volcans, nous traçons en bus vers Valparaiso.
Nous arpentons cette belle ville colorée et déglinguée, entre ciel, terre et mer.  La version de Pablo Neruda est plus enlevée bien sur, et motive pour faire des progrès en espagnol. Pour ceux qui maîtrisent la langue, ou sont prêts à se laisser bercer par la musicalité des mots, voici, dans le texte, son Oda a Valparaiso ...
et en français, ça donne:

« Valparaiso,
Comme tu es inconséquente…
…tu n’as pas peigné tes cheveux…
…tu n’as jamais le temps de t’habiller…
…tu t’es toujours laissée surprendre par la vie… »





On se régale à marcher dans ces ruelles en pente, zieutant à chaque angle, de nouvelles fresques, de nouvelles maisons aux architectures des plus diverses, aux façades toujours enguirlandées de dizaines de fils électriques ...
Entre les petites galeries et le centre carcéral reconvertit en musée d'art contemporain, on y découvre aussi deux artistes Eduardo Mena et Salvador Amenabar qui répandent aussi leur peinture sur d'autres supports que les murs de Valparaiso : des toiles et des cailloux.
La visite de la maison de Pablo Neruda, "la Sebastiana" est aussi un beau moment: avec ses multiples étages et recoins aux milles objets, elle parle comme on ouvrirait un trésor ancien, un livre d'histoires de vie et de partage ...
Et puis d'autres petits plaisirs, comme déguster un "pastel de jaiba" petit gratin de crabe, ou de "choclo" le maïs, dans les petits restaurants du port ou du marché central !
Le musée dans l'ex-centre carcéral

Les cailloux de Eduardo Mena





quand d'autres pioncent !


Ouaih, ça grimpe sec !

en tout cas, ça creuse !

Bref, encore du bon temps !
Puis c'est l'heure de reprendre la route pour les parents qui s'envolent vers la France, et nous, on se cale dans un bus, et en une nuit, nous voici de retour à Valdivia, dans les bras de Gab, sur notre bossu (Le Corcovado, allez, on suit hein !!).
La température a bien chuté, et tous les matins, enfin jusqu'en milieu d'après midis, nous voilà enveloppés dans une épaisse brume !
Alors, sur un coup de tête, on s'offre un aller-retour pour La Paz, Bolivie ... envie de quitter cette rivière humide et froide, envie de se tenir bien droit et de marcher, la tête dans le ciel (la ville est entre 3200 et 4000 m d'altitude) !
Juste une petite semaine pour faire les bagages, ranger le bateau, nettoyer à fond et le préparer pour 6 longs mois de solitude ... avec pour nous, 6 mois de retrouvailles avec famille, amis et nouvelle patrie ?? après Sarkoland, c'est la Hollande !!  Mais ne parlons pas politique, quoique les idées du capitaine, concernant cette alternance de présidents choisis toujours à 50-50, mériteraient bien d'être développées: des dynamiques remises en cause à chaque nouveau mandat, des guéguerres à la "c'est pas moi, c'est lui ..." au moins la moitié de la population, dans un pays démocratique, qui se déresponsabilise de son gouvernement .... pourquoi ne pas changer le système, en finir avec des présidents aux pouvoirs bien trop importants pour être laissés à une seule petite personne ... et mettre en place un gouvernement de type collégial, où siègeraient les représentants de chaque parti dotés chacun d'une force égale au nombre d'électeur qu'il a derrière lui ??
On se réjouit déjà de pouvoir bientôt en discuter autour d'un verre (ou d'un steak pour les sportifs), et bien sur, de sujets plus légers !

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