Dimanche 21 Septembre: En étrangers consciencieux et
n’ayant pas envie de se faire mettre dehors, nous partons pour Praïa à bord du
Corco, histoire de se mettre en règle question papiers : objectif
prolongation des visas !
On y fait trempette quelques jours, et on se fait surtout des grosses frayeurs chaque soir, pour retourner sur le bateau. Et oui, l’ambiance sur la plage est telle qu’il est difficile de retourner à bord avant la nuit. Et négocier le passage entre deux séries de vagues n’est pas chose simple de nuit : On met Nina seule dans le dinguy, avec les sacs (étanches), et on se dépêche de pousser le canot avant qu’une trop grosse vague ne se forme … Après il nous faut encore grimper à bord et souquer ferme à la rame (vu qu’on n’a plus de moteur … volé à Praia). Bien sur, le deuxième soir, plus en confiance, c’est une belle vague qui nous pète sur la tête, et Nina reste terrorisée ! Les autres soirées, il faut donc gérer, en plus des vagues, les hurlements de la miss qui pense qu’on va la noyer ! Bref, après une petite virée autour de l’île (20 km x 10 km) qui nous donne un bon aperçu des paysages : grandes plages, savane et petites collines, il est temps de quitter Maio pour retrouver Tarrafal et son mouillage plus propice aux voiliers et voileux !
Petite église abandonnée cherche fidèles ?? |
Gab et Fabrice, après et avant la pluie |
Praïa, la capitale du Cap Vert
est sur la même île que Tarrafal, mais tout au sud, à quelques 35 miles nautiques … Ayant embarqué Fabrice, un jeune Franco-capverdien à la recherche de ses racines et de son tout neuf passeport capverdien, nous arrivons après
4-5 heures de nav au moteur !
Un seul voilier est à l’ancre
dans le port, bloqué là après avoir été arraisonné par la police avec, à son bord, des centaines de
milliers d’euros en petites coupures …
Nous arrivons avec la pluie, et
nous regardons, bloqués à bord, les falaises d’où chutent des cascades d’eau et
de détritus ! L’eau du port est rapidement d'un joli marron parsemée de bouteilles
plastique et autres objets illustrant si bien notre chère société de
consommation !
Bref, le coin n’est pas un
paradis, ni même fiscal … Mais nous ne sommes là que pour un jour, histoire
d’en finir avec la paperasse, et ce n’est pas la couleur de l’eau qui va nous
retarder …
Notre enthousiasme en prend un
coup dès la fin de la matinée quand on nous explique qu’il faudra apporter un
certificat médical pour chacun de nous, les carnets de vaccination
international, des photos d’identités …
on est bon pour passer la nuit ici.
Le lendemain de cette fameuse
première nuit, l’enthousiasme n’est vraiment plus d’actualité puisqu’on se rend
compte qu’on a été volé ! Je me réveille à cause de sifflements insistants
d’un gars qui gesticule à terre ; premier réflexe, voir où est l’annexe,
puisque ce n’est pas la première fois qu’elle nous quitte en pleine nuit … et
c’est bien là le problème, sauf qu’il ne s’agit pas d’un nœud mal fait car les
cordages qui la tenait sont coupés, et il manque, dans le carré, l’ordinateur
tout neuf de Leila, son appareil photo étanche aussi tout neuf, la tablette de
Gab, et encore quelques appareils genre téléphone, disque dur, clé USB … Tout le monde est vert, on arrive pas à y
croire, car on n’a rien entendu, alors qu’on était 5 à bord, dont moi qui
dormais dans le cockpit et Fabrice un copain qui dormait dans le carré, donc à
quelques centimètres du passage des voleurs !
Gab en train de récupérer le dinguy allégé du moteur |
Vu les gueulées des gens sur la
digue, on se dit que le dinguy doit se trouver sur le rivage. Gab plonge,
suivit de Fabrice qui fera un bon interprète si nécessaire, et moi je reste
consoler Leila …. et Nina, nos 250 films pour enfants se sont envolés
aussi !
Retour au bateau à la rame, car
le dinguy a été allégé de nos 4 paires de tongues, mais surtout de son
moteur !!! Pas fissschhh du tout Praïa. Mais on doit être heureux selon
les locaux car si quelqu’un s’était réveillé, ça aurait pu finir avec un coup
de couteau ou autre …
Quelques jours et paperasses plus
tard, on quitte enfin Praïa et on arrive de nuit, à Maïo, une île sur la côte
est de Santiago. Le ciel sans lune mais parsemé de millions d’étoiles et la mer
qui scintille de krill dans le sillage du Corcovado nous font oublier nos
malheurs.
Au petit matin, on découvre un
joli village et on a hâte d’y débarquer. Petit problème, ça déferle sec. On
négocie relativement bien notre première arrivée sur la plage entre deux
vagues, mais plus question de faire des aller-retours sur le bateau … sauf que
M. Doudou est resté sur le Corco …
Les filles s’éclatent dans les
rouleaux, et les grands profitent d’une petite cahute sur la plage où se
retrouvent les gens du coin, enfin plutôt les expatriés du coin …
essentiellement des italiens et des allemands.
On y fait trempette quelques jours, et on se fait surtout des grosses frayeurs chaque soir, pour retourner sur le bateau. Et oui, l’ambiance sur la plage est telle qu’il est difficile de retourner à bord avant la nuit. Et négocier le passage entre deux séries de vagues n’est pas chose simple de nuit : On met Nina seule dans le dinguy, avec les sacs (étanches), et on se dépêche de pousser le canot avant qu’une trop grosse vague ne se forme … Après il nous faut encore grimper à bord et souquer ferme à la rame (vu qu’on n’a plus de moteur … volé à Praia). Bien sur, le deuxième soir, plus en confiance, c’est une belle vague qui nous pète sur la tête, et Nina reste terrorisée ! Les autres soirées, il faut donc gérer, en plus des vagues, les hurlements de la miss qui pense qu’on va la noyer ! Bref, après une petite virée autour de l’île (20 km x 10 km) qui nous donne un bon aperçu des paysages : grandes plages, savane et petites collines, il est temps de quitter Maio pour retrouver Tarrafal et son mouillage plus propice aux voiliers et voileux !
L'église de Maïo |
Un beau rocher, avant l'arrivée à Tarrafal depuis le nord |
Ola, il semblerait que la saisie de commentaires ne fonctionne pas !!! Pas de bol pour votre arrivée au Cap Vert, heureusement que vous ne vous êtes pas réveillés cela aurait pu être plus grave, ce sont les aléas des grandes villes et peut arriver n'importe où. On espère que maintenant vous profitez bien de votre séjour et que tout est rentré dans l'ordre. YOUMIN (notre ex voilier BARBACHANTE) navigue à nouveau sur l'archipel, donnez leur le bonjour si vous les croisez au détour d'un mouillage. Ici l'été continue avec des températures estivales et on espère que cela va durer encore un peu comme cela on pourra encore faire de la voile sans se les geler !!!
RépondreSupprimerBises aux filles, amitiés de nous 3.
Paul, Chantal et Daniel