jeudi 18 septembre 2014

Septembre 2014 : Le retour des gonzesses à bord



Le temps de se remettre de la fatigue du départ et du voyage, du choc climatique doublé de l’interdiction de baignade (pied entaillé –en travaillant - la veille du départ : 9 points de suture !), le temps de réorganiser l’espace enfin la place pour caler nos quelques effets personnels (150 kg de bagages !!! oui, on est bien des gonzesses !!) ;
Le temps de digérer la réalité forcément différente des images qui s’étaient formées dans nos têtes quand on pensait Cap Vert, et le temps de mettre Leila au boulot, me voilà derrière l’ordi, 5h du mat, 8h chez vous, dans le carré, un petit air –forcément moite- essayant de rafraichir ma peau, sauf un pan, squattée par Nina, qui n’a pas perdu son coté lève-tôt.
Ca y est donc, nous voilà au Cap Vert !
Après un mois d’août tellement chargé en boulot (on n’a plus l’habitude hein !!) et plusieurs derniers jours pour vider, ranger, nettoyer la maison (merci d’ailleurs aux copains et à la mama), le vol devait être un doux moment de repos … Sauf que ça n’a pas été si beau, et ça a même frisé la crise : Vol de correspondance Casa-Cap Vert modifié, et voilà les 150 kg de bagages (dont 2 surfs qui n’ont pas bien le sens de l’équilibre hors milieu aqueux …) qui débarquent à Casa. On rigole bien du binss que c’est de récupérer tout ça et de repasser par toutes les phases douanes-immigration-police … mais c’est moins drôle quand la nana à l’enregistrement nous dit « il faut payer », les surfs ne passent pas comme ça ! Je ne vais pas me faire pigeonner, moi, nan nan nan … alors je m’entête, je négocie, jusqu’à ce qu’on manque de rater l’avion … bref, à l’heure du décollage prévu, j’oublie mon orgueil, je sors la carte bleue en maudissant Royal Air Maroc (ils m’auraient laissé en plan à l’aéroport avec mes deux minettes en pleurs sans aucun scrupule … ) et le vol décolle avec nous, et grâce à nous, avec 30 min de retard (on a passé toutes les formalités avec un mec de Royal Air Maroc en VIP : very chiantes personnes).
Nous revoilà en l’air pour un vol non de 1 h, mais de 5h ! Direction Guinée Bissau histoire de se frotter à Ebollah, et de faire attendre Gab à l’arrivée ! Nous arrivons quand même, à l’aube à Santiago, 4h du mat. Nina ayant aperçu son « Papa », fais fis des barrières et des agents de police et de douane et court dans ses bras. Les douaniers n’ont pas le courage de vérifier notre énorme tas de bagages et nous laissent rejoindre le capitaine en 5 min ! Avis aux amis et parents qui viendraient nous trouver : vous pouvez glisser dans vos bagages toutes les substances douces et illicites que vous voulez : fromage, saucissons, shamallow, on n’est pas chez les anglo-saxons ni en Amérique (du sud comme du nord) ici.
1h de route dans la nuit et les brumes du sommeil et nous voilà débarqués du taxi sur la petite jetée en ruine de Tarrafal. Il commence à faire jour, de quoi se rendre compte qu’il faudra ramer jusqu’au bateau : le tuyau d’alimentation du moteur s’est volatilisé pendant que Gab nous attendait à Praia … Heureusement, c’est l’heure où les pêcheurs sortent ; ils nous prennent gentillement sur leur barque et tracte Gab dans le dinguy.

Voilà une petite semaine de passée.
Du Cap Vert, on ne dira rien encore puisque nous ne sommes pas sortis de la baie de Tarrafal.

Tarrafal, c’est « Fisssshhh », le terme créole pour dire cool, ça va ….
Sinon, c’est quand même un gros village (environ 6000 habitants) bien bétonné (les capverdiens immigrés, très nombreux, se font construire de « belles » maisons, qui sont souvent en cours de finition ou abandonnées), à l’architecture un peu « épaisse » …  La plage est belle et l’eau d’une pure couleur, mais pas très sauvage … ça vit du matin au soir, et Leila, encore bien timide, regrette le coté désert des îles du pacifique ! Ce que ça fait d’avoir beaucoup voyagé !!!
Donc notre première impression est un peu mitigée, ça, plus la fatigue et la chaleur moite de moite (on est en pleine saison des pluies … pluies qui n’arrivent pas cela dit en passant …), plus les gens qu’on ne comprend pas …  on est au bord de la dépression !! 

Après du repos, de belles mangues et papayes juteuses à souhait, des plongées matin et soir, et la rencontre de locaux et expatriés biens sympathiques, on commence à se dire, qu’on pourrait bien y vivre heureux un
Le bureau de Leila
bon moment, d’autant que les alentours proches nous réservent plein de trésors à déguster : vagues magiques pour le surf, randonnées avec paysages et villages préservés, plages désertes …  et le créole ne devrait pas nous résister avec sa structure « petit nègre » et bientôt des traducteurs à domicile : nous comptons mettre Nina quelques matinées par semaine dans un jardin d’enfants (ça pousse bien ici) ; elle devrait être à l’aise rapidement vu son jeune âge et sa tchache … et Leila devrait aller se frotter aux vagues locales avec le champion du coin, de quoi chopper aussi un peu de vocabulaire !

Alors … Ti logou …a plouch



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