Le temps de se remettre de la
fatigue du départ et du voyage, du choc climatique doublé de l’interdiction de
baignade (pied entaillé –en travaillant - la veille du départ : 9 points
de suture !), le temps de réorganiser l’espace enfin la place pour caler nos
quelques effets personnels (150 kg de bagages !!! oui, on est bien des
gonzesses !!) ;
Le temps de digérer la réalité
forcément différente des images qui s’étaient formées dans nos têtes quand on
pensait Cap Vert, et le temps de mettre Leila au boulot, me voilà derrière
l’ordi, 5h du mat, 8h chez vous, dans le carré, un petit air –forcément moite-
essayant de rafraichir ma peau, sauf un pan, squattée par Nina, qui n’a pas
perdu son coté lève-tôt.
Ca y est donc, nous voilà au Cap
Vert !
Après un mois d’août tellement
chargé en boulot (on n’a plus l’habitude hein !!) et plusieurs derniers
jours pour vider, ranger, nettoyer la maison (merci d’ailleurs aux copains et à
la mama), le vol devait être un doux moment de repos … Sauf que ça n’a pas été
si beau, et ça a même frisé la crise : Vol de correspondance Casa-Cap Vert
modifié, et voilà les 150 kg de bagages (dont 2 surfs qui n’ont pas bien le
sens de l’équilibre hors milieu aqueux …) qui débarquent à Casa. On rigole bien
du binss que c’est de récupérer tout ça et de repasser par toutes les phases
douanes-immigration-police … mais c’est moins drôle quand la nana à l’enregistrement
nous dit « il faut payer », les surfs ne passent pas comme ça !
Je ne vais pas me faire pigeonner, moi, nan nan nan … alors je m’entête, je
négocie, jusqu’à ce qu’on manque de rater l’avion … bref, à l’heure du
décollage prévu, j’oublie mon orgueil, je sors la carte bleue en maudissant
Royal Air Maroc (ils m’auraient laissé
en plan à l’aéroport avec mes deux minettes en pleurs sans aucun scrupule … )
et le vol décolle avec nous, et grâce à nous, avec 30 min de retard (on a passé
toutes les formalités avec un mec de Royal Air Maroc en VIP : very
chiantes personnes).
Nous revoilà en l’air pour un vol
non de 1 h, mais de 5h ! Direction Guinée Bissau histoire de se frotter à
Ebollah, et de faire attendre Gab à l’arrivée ! Nous arrivons quand même,
à l’aube à Santiago, 4h du mat. Nina ayant aperçu son « Papa », fais
fis des barrières et des agents de police et de douane et court dans ses bras.
Les douaniers n’ont pas le courage de vérifier notre énorme tas de bagages et
nous laissent rejoindre le capitaine en 5 min ! Avis aux amis et parents
qui viendraient nous trouver : vous pouvez glisser dans vos bagages toutes
les substances douces et illicites que vous voulez : fromage, saucissons,
shamallow, on n’est pas chez les anglo-saxons ni en Amérique (du sud comme du
nord) ici.
1h de route dans la nuit et les
brumes du sommeil et nous voilà débarqués du taxi sur la petite jetée en ruine
de Tarrafal. Il commence à faire jour, de quoi se rendre compte qu’il faudra
ramer jusqu’au bateau : le tuyau d’alimentation du moteur s’est volatilisé
pendant que Gab nous attendait à Praia … Heureusement, c’est l’heure où les
pêcheurs sortent ; ils nous prennent gentillement sur leur barque et
tracte Gab dans le dinguy.
Voilà une petite semaine de
passée.
Du Cap Vert, on ne dira rien encore puisque nous ne sommes pas sortis
de la baie de Tarrafal.
Tarrafal, c’est « Fisssshhh », le terme
créole pour dire cool, ça va ….
Sinon, c’est quand même un gros
village (environ 6000 habitants) bien bétonné (les capverdiens immigrés, très
nombreux, se font construire de « belles » maisons, qui sont souvent
en cours de finition ou abandonnées), à l’architecture un peu « épaisse »
… La plage est belle et l’eau d’une pure
couleur, mais pas très sauvage … ça vit du matin au soir, et Leila, encore bien
timide, regrette le coté désert des îles du pacifique ! Ce que ça fait
d’avoir beaucoup voyagé !!!
Donc notre première impression
est un peu mitigée, ça, plus la fatigue et la chaleur moite de moite (on est en
pleine saison des pluies … pluies qui n’arrivent pas cela dit en passant …),
plus les gens qu’on ne comprend pas … on
est au bord de la dépression !!
Après du repos, de belles mangues et papayes juteuses à souhait, des plongées matin et soir, et la rencontre de locaux et expatriés biens sympathiques, on commence à se dire, qu’on pourrait bien y vivre heureux un
Le bureau de Leila |
Alors … Ti logou …a plouch
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