vendredi 27 septembre 2013

Buenos Aires


Mercredi 18 septembre. R.A.S. Comme prévu, le port est fermé et nous glandons une journée de plus à Colonia. Petite différence quand même, il fait beau ! C’est incroyable ce que le touriste sort par beau temps. Je ne pensais pas en voir autant à cette période de l’année. Alors nous aussi, nous nous sommes mis à faire les parfaits touristes, à nous balader dans les rues, manger au resto etc., bref, la même chose qu’on a déjà fait sous la pluie, sauf que c’est plus agréable. Sinon le vent s’est bien calmé et on pense enfin pouvoir traverser le Rio de la Plata demain pour rejoindre Buenos Aires.

Jeudi 19 septembre. Comme prévu, il fait beau avec très peu de vent (heureusement, car pour aller à Buenos Aires il est presque de face). Nous nous levons de bonne heure, prenons un café et allons faire les formalités de sortie, sauf celles de l’immigration car on les avait zappées en arrivant en Uruguay, alors comment sortir d’un pays si on n’y est pas rentré ?

Nous levons l’ancre, sortons la grande voile et nous voilà partis pour l’Argentine. Tout se passe merveilleusement bien, les Uruguayens ne nous courent pas après,  la mer est calme, nous arrivons face à la marina de San Fernando et là, on n’arrive plus à avancer…

On a beau forcer avec le moteur, rien à faire, on est envasés !!! Gab consulte les tables des marées et constate qu’on est effectivement à marée basse. Conclusion : Il faut prendre son mal en patience, la marée haute est dans 6 heures et on devrait arriver à se sortir de là. J’en profite pour écrire, comme ça le blog reste à jour. Par contre, je fais une croix sur le repas au resto ce soir.
petite carte postale de Colonia avant le départ
Capitaine Gab lors de la deuxième tentative de traversée vers l’argentine … Ça change

Buenos Aires vu du Rio de la Plata (en vrai ça donne mieux)

Ok, j’ai été trop pessimiste (c’est rare quand ça m’arrive), parce que le dieu de la marée nous a libérés à peine 2 heures plus tard ! Du coup on est arrivés à bon port avant la nuit et on a pu se faire un resto avec les cops le soir. Mais quel resto !
Du jamais vu - en tout cas, en Europe… Que je vous conte un peu le principe :
Ça s’appelle « pizza – libré » c’est très simple, tu payes 55 pesos (5 euros) et tu bouffes, et c’est bien le terme, autant de pizzas que tu veux ! Toutes les 2 minutes tu as une nana qui passe et qui veut te faire ingurgiter une part de pizza bien grasse de plus. Au début, tu la trouves bien sympathique, la nana, mais au bout d’un quart d’heure, même mon fils de 15 ans ne pourrait plus la voir en peinture. Surtout qu’il ne faut pas lui demander la moindre feuille de salade ou un brin de carotte rappée, parce que là alors, elle te regarde comme si tu arrivais non pas d’un autre continent (ça, elle l’avait quand même capté), mais d’une autre planète ! De toute façon, elle n’a pas ça, elle ne sait même pas que c’est comestibles les légumes, et par-dessus le marché, elle s’en fout. Tu m’étonnes qu’ils soient gros, ces Argentins !!! Rassurez-vous, le principe va bientôt être importé en Europe. Il me semble bien que des concours de plus gros mangeurs de Hamburgers ont vu le jour en Allemagne, encore qu’ils mettent une feuille de salade verte dedans – à vérifier !
Bref, soirée culinairement ratée, mais bien sympathique quand même, car nous avons fini au bistrot à coups d’absinthe et de discussions sur le fonctionnement du monde (même le COD et le COI y sont passés) !!!
Vendredi 20 septembre. Levés tranquille, quelques bricolages à bord, paperasserie avec la marina, resto, digne de ce nom, (pourquoi s’en priver, tu manges pour 6 euros ici) à midi, et nous voilà à l’assaut de la douane, la préfecture et de l’immigration ! Pas une mince affaire quand on se souvient que nous avons passés quelque jours tout à fait illégalement en Uruguay et que nous en sommes revenus avec un bateau ! Je ne vais pas tout vous raconter, mais finalement, avec un peu de patience (évidemment qu’il a fallu calmer le Gab qui commençait à monter dans les tours), un petit tour du quartier pour faire 4 photocopies, le tout était joué en presque 3 heures !
Ah, le coup qu’on n’a pas bu à la santé des fonctionnaires incompétents !!! Nous sommes de nouveau dans la légalité la plus totale et allons dormir sur nos deux oreilles ce soir.
Demain au programme : rien d’extraordinaire : de nouveau, bricoles sur le bateau (il y en a un paquet à faire) et peut-être un petit tour en vrais touristes que nous sommes maintenant.

Samedi 21 septembre. Comme prévu, bricoles et petit tour en ville. Nous en avons profité pour faire quelques emplettes (avec Gab, ça se résume surtout à visiter les quincailleries) et quand même acheter des vélos pour avoir un rayon d’action plus grand qu’à pied.
Super qualité chinoise les vélos ! Bien sur ils sont neufs et brillent, mais au bout de 5 minutes d’utilisation la selle du Gab commençait déjà à plier ! De retour sur le bateau, bricolage, malheureusement interrompu par la pluie.
Dimanche 22 septembre. Il a arrêté de pleuvoir et nous finissons d’installer les nouveaux winchs. Ensuite : Tourisme.
Nous prenons le train pour le centre de Buenos Aires avec nos vélos et allons visiter le marché de San Telmo. A l’origine un marché couvert d’antiquités et de légumes, il s’est quelque peu étendu dans les rues avoisinantes et on y trouve de tout. Evidemment beaucoup de babioles pour touristes, mais aussi beaucoup d’artisanat surtout dans le cuir et la chaudronnerie. Malgré le froid, le ciel est malheureusement resté couvert, c’était très sympa. C’est un peu le rendez-vous du tout Buenos Aires et des touristes de toute nationalité. A midi au resto nous lions conversation avec un couple d’un certain âge dont le mari est médecin, spécialiste en tomographie. Malheureusement, il nous apprend que dentiste n’est pas considéré comme une profession médicale en Argentine et que beaucoup de dentistes argentins émigrent en Espagne où ils font plus de pesos.
Donc, pour m’installer en Argentine, c’est raté ! (pour ceux qui ne le savent pas, je suis chirurgien-dentiste et un petit changement d’exercice me ferait le plus grand bien.) 

Marché de San Telmo
Sur le banc : Mafalda x 2 (Le dessinateur doit être du quartier.)

Un groupe de tango dans la rue


Marché couvert de San Telmo

Au retour vers la gare, nous passons par la Plaza de Mayo, siège du gouvernement fédéral, histoire de dire qu’on y a été, car un dimanche couvert d’hiver, il n’y a pas grand-chose qui s’y passe. Même les veuves éplorées de la guerre des Malouines ont laissées leurs banderoles  et leurs croix sur place pour se réchauffer à l’intérieur. Dire que ça a souvent chauffé ici … on a du mal à imaginer !             

Plaza del Mayo

Gab avec son Superbike (toujours en train de regarder les nanas – qu’est ce que ça va être au Brésil ?!)


Plaza del Mayo. Toto devant la poubelle et les tombes improvisées des soldats tombés aux Malouines.


Là on y voit mieux (Explications sur le panneau)

Lundi 23 septembre. Touristiquement, pas grand-chose à raconter, mais je suis quand même assez content de moi car j’ai emmené les voiles à réparer tout seul comme un grand !!
En ayant étudié l’espagnol en tout et pour tout pendant 6 mois et ce, il y a plus de trente ans, va donc expliquer déjà au taxi où tu veux aller, et ensuite au voilier qu’il faut changer la bande UV du génois, réviser l’artimon et voir s’il revient moins cher de réparer le bord d’attaque de la trinquette ou d’en faire faire une neuve !!! Enfin, ça s’est très bien passé dans un franglo-espagnol très approximatif (à voir s’il ne faudra pas monter la trinquette à la place de l’artimon), mais surtout dans la bonne humeur qui caractérise les gens d’ici.
Ce soir nous avons invités du monde à bord, ce qui nous oblige à cuisiner pour la première fois depuis que nous sommes partis de Genève. Tout arrive !!




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire