Bon, allez je me lance enfin
pour reprendre le blog. Pas facile ! Il faut que j’apprenne d’abord à me servir d’un ordinateur, instrument extrêmement sophistiqué pour le
teuton-kanak que je suis et surtout faut –il que je trouve une plume quelque part dans ma tête
qui puisse au moins arriver à la cheville de Naima,
heureuse propriétaire d’un don d’écriture, dont je suis complètement dépourvu. Bref, si vous voulez des nouvelles du Corcovado, ça
passera par moi désormais, faudra s’y faire !
Je vais donc essayer de vous conter les premiers jours de notre voyage depuis notre départ de Genève : Voyage en avion interminable : New York- Huston- Buenos Aires. C’est vite dit, mais alors ça prend du temps et ça fait mal aux fesses à force d’être assis !
Je vais donc essayer de vous conter les premiers jours de notre voyage depuis notre départ de Genève : Voyage en avion interminable : New York- Huston- Buenos Aires. C’est vite dit, mais alors ça prend du temps et ça fait mal aux fesses à force d’être assis !
Au programme des visites à
chaque escale, je vous le donne dans le mille : la zone franche de l’aéroport !
Merci encore à celles ou ceux qui ont réservés les billets, passons…
Arrivée à Buenos Aires, sympa : Beau temps ensoleillé presque aussi chaud qu’à Genève. Un copain de Gab nous avait fait venir un « Taxi » en fait un vieux Berlingo, qui a quand même réussi à nous emmener à travers toute la ville avec tous ses bouchons (re-aie les fesses) jusqu’à la marina de San Fernando de l’autre côté de la ville. Là, nous avons étés bien reçus sur le bateau des cops de Gab : Bon repas à bord et gros dodo.
Arrivée à Buenos Aires, sympa : Beau temps ensoleillé presque aussi chaud qu’à Genève. Un copain de Gab nous avait fait venir un « Taxi » en fait un vieux Berlingo, qui a quand même réussi à nous emmener à travers toute la ville avec tous ses bouchons (re-aie les fesses) jusqu’à la marina de San Fernando de l’autre côté de la ville. Là, nous avons étés bien reçus sur le bateau des cops de Gab : Bon repas à bord et gros dodo.
Le lendemain petite visite
du quartier en vélo pliable (rigolo mais rere-aie les fesses, surtout que les
rues sont pavées !) Change de monnaie dans un bureau clandestin face à la mairie
(très rigolo et plus avantageux pour le portefeuille que le bureau
officiel de la porte d’à côté), quelques courses, petit apéro au bar,
organisation de la journée suivante pour enfin aller chercher le Corcovado, qui
dort dans un autre bras du Rio de la Plata sur l’autre rive, c.à.d. en Uruguay.
Le 12 septembre, départ pour Colonia (Uruguay).d’abord en train jusqu’au
port de Buenos Aires et ensuite en ferry super rapide .Une heure de traversée à
peine avec l’impossibilité de sortir sur le pont (à cause de la vitesse, je suppose)
mais avec un magasin duty-free pratiquant des prix inconcurrençables. (Je
ne suis pas prêt d’arrêter de fumer !)
Le port de Buenos Aires avec notre superferry |
Sinon pas grand-chose à voir
…
Arrivée à Colonia, le temps
change ! Plafond nuageux bas et bien gris et chute brutale de la température avec quelques averses par ci, par là. A croire que l’Uruguay est
plus près du Cap Horn que du Brésil ! Heureusement que dans mon mini sac à dos embarqué depuis
Buenos Aires, j’ai au moins mis un jean et des mini chaussettes ! Comme on est quand
même pas du genre à se laisser abattre, on se prend une chambre d’hôtel et on va se
manger une parrillada (espèce de plateau de grillades sud-américain, impossible à finir). Ensuite, réservation
du bus pour rejoindre le Corcovado le lendemain, change de monnaie et visite
de la ville à pied sous la pluie battante. Dommage, car ça àl’air joli avec des petites rues
pavées, des petites maisons à la cubaine et plein de bistros et restos. Une petite ville touristique
pour les argentins en somme, sauf qu’avec la pluie et en cette saison, il n’y ait âme qui vive.
Nous finissons par boire une bière avec un tchèque complètement saoul dans un des rares bars
ouverts et retournons à l’hôtel pour pianoter sur internet.
Vendredi 13 septembre : Grand jour, car je vais enfin découvrir le
Corcovado ! Il est grand temps, parce que je commence à me demander s’il ne m’a pas raconté
des histoires avec son bateau, le Gab. Nous prenons donc le bus. Il y en a pour une heure
pour rejoindre le bras de rivière ou sommeille le Corcovado. J’en profite pour regarder un peu
le paysage :
C’est de la pampa inondée avec des palmiers le long de la route. A croire qu’ici ce fichu papillon ravageur du palmier a de sacrés prédateurs. Arrivés au milieu de la pampa (ce n’est franchement pas très peuplé), un papi, propriétaire de l’auberge proche du Corcovado et gardien de bateau, vient nous chercher avec sa voiture pourrie et c’est parti pour encore 10 km de piste. Nous arrivons enfin à la super auberge de papi avec pleine vaches (et leurs bouses) autour, sautons dans une vieille coque en bois avec une rame et rejoignons le Corcovado à quelques encablures de là.
C’est de la pampa inondée avec des palmiers le long de la route. A croire qu’ici ce fichu papillon ravageur du palmier a de sacrés prédateurs. Arrivés au milieu de la pampa (ce n’est franchement pas très peuplé), un papi, propriétaire de l’auberge proche du Corcovado et gardien de bateau, vient nous chercher avec sa voiture pourrie et c’est parti pour encore 10 km de piste. Nous arrivons enfin à la super auberge de papi avec pleine vaches (et leurs bouses) autour, sautons dans une vieille coque en bois avec une rame et rejoignons le Corcovado à quelques encablures de là.
Toto à l’assaut du Corcovado |
Gab et Toto enfin à bord du Corcovado et tout contents de l’être ! |
Si à ce moment nous avions su le temps qui nous
attendait, nous eussions certainement moins ris ! Certes, nous avions
froid (j’ai déjà la veste de Naima,
mais pas encore le pantalon), mais on est encore au sec ! Depuis nous avons
sortis quelques couches de sous-vêtements et de pulls supplémentaires, que la
pluie et la mer nous ont copieusement trempées !
Le Corcovado tel qu'on l'a trouvé dans son bras de rivière |
Les amarres et l’ancre ont
bien tenues tout l’hiver. Aucun dégât à constater. Il a juste fallu percer la
serrure de la cabine arrière pour y accéder, mais pour ce genre d’incident on
peut faire confiance à l’équipement du Gab !
Deux, trois bricoles pour
accéder à l’intérieur, un peu de rangement et une bonne bière de bienvenue à bord. Nous sommes contents d’être enfin là. Le soir, retour à
l’auberge de papi et ses vaches pour manger un bon repas avec la tête dans la cheminée, car la
température a encore chuté et franchement on se les gèle ! Mais comme dans la cheminée il
fait chaud et en plus je peux fumer, je suis aux anges.
Super auberge de papi ... on ne
voie pas les vaches mais les épaves autour (l’épave au milieu c’est l’auberge)
|
Le retour au bateau
nous ramène à la dure réalité : l’eau est mouillée et froide et nos vêtements aussi
! Comme Gab n’a pas encore trouvé les bottes de Naima,
je suis pieds nus, ce qui m’a au moins permis de garder mes chaussettes d’un
micron d’épaisseur au sec – maigre consolation ! Je passe la nuit à greloter, mais ça fait rien, c’est la
plaisance, c’est le pied !
Samedi 14 septembre. On décide
de bouger de là ! Malgré un vent fort et glacial, je pense que nous n’avions
tous les trois (Gab, le Corcovado et moi) pas envie de passer une autre nuit au
même endroit. Le vent et la pluie ont l’avantage de faire gonfler la
rivière, ce qui nous diminue le risque d’envasement. Nous ramassons donc les
amarres, mettons la grande voile
en place et essayons de lever l’ancre, ce qui s’avère être un exercice
difficile car d’autres bateaux ont mouillés sur notre chaine. En manœuvrant et
poussant les autres, nous y parvenons et nous voilà enfin en train de – ce pourquoi je suis venu – naviguer
!!! Bien sur, l’armement n’est pas encore au top, mais c’est un bon début. Nous ne
poussons donc le bouchon pas trop loin et rejoignons le premier port, d’autant
plus qu’il fait de plus en plus mauvais! Après avoir parcourus la distance
phénoménale de 6 miles
nous nous retrouvons donc à Sauce. Mauvaise pioche, car à part de la pluie et
du vent froid, ça nous avions en mer déjà, merci, Sauce possède un petit port,
ça ce n’est pas trop mal, mais en face duquel se trouve une usine à papier qui
dégage des odeurs qui ne laissent aucun doute sur l’utilisation dudit papier, et
ça, on ne l’avait heureusement pas en mer !
Samedi 14 et dimanche 15
septembre : Nous sommes coincés dans ce fichu bled aux senteurs
suaves à cause du mauvais temps. En plus, il n’y a vraiment rien à faire
ni à voir ici. Heureusement nous avons quand même découvert un bon resto avec
une bonne cheminée et un accès wifi, ce qui permet de donner des nouvelles à la
maison tout en se séchant et se réchauffant, pendant qu’aux infos, nous voyons
les inondations dans tout le pays .On aurait pu faire un reportage nous-mêmes,
car mêmes les pontons du port sont sous l’eau et l’alarme de l’usine
n’arrête pas de se mettre en route, ce qui ne l’empêche malheureusement pas de
fonctionner !
Lundi 16 septembre. Nous ne
pouvons plus respirer et décidons de nous extraire de là, malgré le mauvais temps et l’interdiction de sortir en mer décrétée par les autorités, visiblement
très attachées à notre santé.
fonctionner !
Comme nous espérons
rejoindre Buenos Aires (que ce nom sonne doux à nos narines), nous nous fichons
des autorités uruguayennes, levons l’ancre et nous voilà partis !
Mauvaise pioche, la pluie,
le froid, les paquets de mer et surtout le vent trop fort ont eu raison de nous
et de notre drisse de trinquette (petite voile de tempête à l’avant pour les
non-initiés à la plaisance-c’est-le-pied), qui a rompu sans crier gare !
Résultat des courses, nous
nous sommes déroutés vers Colonia. Voyons s’il y en a qui suivent, ça vous
parle, Colonia ? Eh oui, on est déjà passé par là, c’est la ville ou on
est arrivé en ferry et ça se trouve ? ... en Uruguay ! Aie, les autorités !!
Pour le moment, nous
attrapons une bouée dans le port et verrons bien à quelle sauce nous serons
mangés demain, mais à mon humble avis, rien qu’olfactivement, ça vaudra le
coup !
Mardi 17 septembre. Enfin le ciel a l’air de vouloir s’éclaircir ! Il fait
toujours froid avec un vent de folie, mais on commence à apercevoir quelques
bouts de ciel bleu. Nous faisons connaissance avec notre voisin de
mouillage, un allemand bien propre au nom imprononçable, même pour moi, dont la
femme parcourt le continent pendant qu’il garde le bateau. Nous lui
emmenons quelques bières pour le petit déjeuner et n’avons aucun mal à le faire
suivre au restaurant, pauvre homme. Mais d’abord, faut passer aux autorités-aie! Le gars de la petite cahute du port nous fait évidemment remarquer que nous
avons quitté un port sans autorisation, ne nous tamponne pas les papiers de
sortie et nous envoie à la prefectoura. Là-bas ce n’est pas l’affolement
général ! Au bout de quelques minutes de discussion, el chefe, facile à
reconnaître, car c’est lui qui a le plus gros bide, descend… Encore quelques minutes de discussion en italo-germano–espagnol, et il décrète qu’il faut
lui signer un papier stipulant que l’on ne fera plus jamais de bêtises ! Ouf
! Problème, car ledit papier, il faut l’imprimer et ça, ça prend du temps !
Bref, on s’en sort avec une signature et l’estomac dans les chaussettes. Nous
en apprécions d’autant plus le repas au resto avec notre allemand.
En plus comme ça se dégage
de plus en plus, on peut manger dehors. Après ce petit festin (nous commençons
à pas mal maitriser les cartes des restaurants), retour sur le bateau ou nous faisons
connaissance d’autres voisins (finalement il y a un peu de monde qui sort quand
il fait beau), des anglais roots de chez roots, qui vivent en famille, 5
personnes à bord. Les enfants n’ont jamais étés scolarisés, ils ont construit
leur bateau eux-mêmes, et ont fait 5 fois le tour du monde et tout et tout. On
les invite à bord et on constate que tout ça ne les empêchait pas d’aimer le
Jagermeister, parce qu’ils nous sifflent la bouteille que j’avais acheté sur le
ferry et dont j’avais promis une goutte à l’allemand ! Soyons honnête, elle n’était
plus tout à fait pleine.
Après leur départ, me voilà
en train de vous écrire, bien emmitouflé dans ma couette. La température est un
peu montée mais il ne fait toujours que 12° dans le carré ou je dors. Demain on
sera toujours bloqués au port, car le vent n’a pas envie de faiblir et les autorités
n’ont donc pas envie de nous laisser sortir. Nous finirons peut-être par
visiter les chutes de l’Iguatsu avec la femme de l’allemand - nous verrons.
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