mercredi 5 décembre 2012

Puerto Montt … en attendant Diego



Après Valdivia et sa marina pas très vivante à notre gout, nous forçons la descente vers Puerto Montt, à quelques 150 Miles plus au sud. Les vents restent sud depuis notre arrivée il y a déjà trois semaines, alors, profitant de quelques jours sans vent, on largue les amarres.
Nous découvrons cette route que nous avions fait d’une traite à la montée, au gré de plusieurs escales. Une première soirée dans la caletta Quedal, où l’on rencontre un être humain !! Monté sur son canasson, c’est le gardien du phare qui se rendant sur son monticule à une heure de cheval de là, a fait un petit détour pour venir taper la causette ! La vie est rude pour lui dans cette vallée que l’on admire, le temps d’un soir.

Le mouillage dans la caleta Quedal
Le gardien du Phare


La vallée qui s'ouvre, derrière les dunes de sables
Durant ces deux jours de navigation, on apercevra un aileron, assez gros ma foi, mais le temps d’une seconde, et notre oeil n’est pas assez habitué pour ce type de repérage… bestiole non identifiée - peut être bien une baleine de  Minke !
 Des jets de baleine viennent de temps en temps couper le bleu du ciel, mais trop loin pour que l’on espère voir quelque chose de l’animal. Et, autre impondérable de la navigation, un petit gerbi de Nina, mais dans la bonne humeur !


Arrivés face au chenal qui permet l’entrée dans la baie de Puerto Montt, on s’aperçoit que nos données de marées sont un peu décalées par rapport à la réalité, et, avec 7-8 nœuds de courant de face, on se tanque pour la nuit entre deux bateaux de pêche dans le premier coin de mouillage qu’on trouve.
Puerto Montt est là, mais il nous faut encore bien 4 heures pour atteindre la marina. Et oui, le rythme en mer est bien loin de celui à terre, et il faut nous réhabituer, surtout pour Leila, impatiente de faire la connaissance des enfants de Kamiros dont on nous a parlé.

L’ambiance à la marina de Reloncavi n’est pas ce qu’elle a été, puisqu’ils ont transformé la grande salle commune en un genre de salle resto classos (mais toujours vide) où les gens de bateaux (pas souvent classe question fringues !) ne peuvent plus se réunir. Le snobisme du monde de la voile fait son chemin, même jusqu’ici.
Mais on fait quand même plusieurs belles rencontres, autant pour nous que pour Leila, même si elles sont un peu brèves, car on est sur le départ, et nos routes se croisent : nous sommes sur la route vers le grand sud, et la plupart des bateaux rencontrés en reviennent, et remontent vers le nord, la Polynésie, ou Hawaï et l’Antartique …

Ces petites semaines à Puerto Montt sont l’occasion pour Leila d’apprendre les techniques de l’artisanat local, et parfaire ainsi son espagnol débutant : elle se fait une copine-grand mère et passe ses après midi avec elle à tisser la laine, et faire de jolis sacs pour ses mère-grands restées en France ! Et surtout, mademoiselle est heureuse et fière d’aller seule en ville en bus, le walk-man sur les oreilles !! Ouaih, ça sent l’adolescence à plein nez !

Nina apprend aussi un peu plus de vocabulaire, enfin, à son rythme : Dine dine, pour le dinguy,  et Laaaaa, pour Ola, le salut en espagnol, et puis le OUI tant attendu, après les milliers de Non qu’elle nous assène un peu chaque jour.  Elle aime passer du temps à peindre et dessiner comme sa sœur, et commence à maitriser « le pot » … mais c’est encore un peu tôt pour envisager la Patagonie sans le stock de 200 couches réglementaire.



Et puis, le 3 Décembre, enfin le 4, Zorro – enfin Diego est aaaaaarrivé, sans s’preeeeeeesser (pas sa faute hein, son ch’val a fait grève, enfin les avions …) alors, nous voilà vraiment sur le départ, tout est prêt pour un à deux mois d'autonomie question nourriture, fuel, flotte ...
Notre Pactor (la boite qui nous sert à envoyer des mails par radio) semble avoir quelques problèmes, alors peut être que les nouvelles seront très rares durant ce mois de décembre ! Alors, rendez vous pour le nouvel An à Puerto Natales !

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