Après Valdivia et sa marina pas
très vivante à notre gout, nous forçons la descente vers Puerto Montt, à
quelques 150 Miles plus au sud. Les vents restent sud depuis notre arrivée il y
a déjà trois semaines, alors, profitant de quelques jours sans vent, on largue
les amarres.
Nous découvrons cette route que
nous avions fait d’une traite à la montée, au gré de plusieurs escales. Une
première soirée dans la caletta Quedal, où l’on rencontre un être humain !!
Monté sur son canasson, c’est le gardien du phare qui se rendant sur son
monticule à une heure de cheval de là, a fait un petit détour pour venir taper
la causette ! La vie est rude pour lui dans cette vallée que l’on admire,
le temps d’un soir.
Le mouillage dans la caleta Quedal |
Le gardien du Phare |
La vallée qui s'ouvre, derrière les dunes de sables |
Durant ces deux jours de
navigation, on apercevra un aileron, assez gros ma foi, mais le temps d’une
seconde, et notre oeil n’est pas assez habitué pour ce type de repérage…
bestiole non identifiée - peut être bien une baleine de Minke !
Des jets de baleine viennent de
temps en temps couper le bleu du ciel, mais trop loin pour que l’on espère voir
quelque chose de l’animal. Et, autre impondérable de la navigation, un petit
gerbi de Nina, mais dans la bonne humeur !
Arrivés face au chenal qui permet
l’entrée dans la baie de Puerto Montt, on s’aperçoit que nos données de marées
sont un peu décalées par rapport à la réalité, et, avec 7-8 nœuds de courant de
face, on se tanque pour la nuit entre deux bateaux de pêche dans le premier
coin de mouillage qu’on trouve.
Puerto Montt est là, mais il nous
faut encore bien 4 heures pour atteindre la marina. Et oui, le rythme en mer
est bien loin de celui à terre, et il faut nous réhabituer, surtout pour Leila,
impatiente de faire la connaissance des enfants de Kamiros dont on nous a
parlé.
L’ambiance à la marina de Reloncavi n’est pas
ce qu’elle a été, puisqu’ils ont transformé la grande salle commune en un genre
de salle resto classos (mais toujours vide) où les gens de bateaux (pas souvent
classe question fringues !) ne peuvent plus se réunir. Le snobisme du
monde de la voile fait son chemin, même jusqu’ici.
Mais on fait quand même plusieurs
belles rencontres, autant pour nous que pour Leila, même si elles sont un peu
brèves, car on est sur le départ, et nos routes se croisent : nous sommes sur la route vers le grand sud, et
la plupart des bateaux rencontrés en reviennent, et remontent vers le nord, la
Polynésie, ou Hawaï et l’Antartique …
Ces petites semaines à Puerto
Montt sont l’occasion pour Leila d’apprendre les techniques de l’artisanat
local, et parfaire ainsi son espagnol débutant : elle se fait une
copine-grand mère et passe ses après midi avec elle à tisser la laine, et faire
de jolis sacs pour ses mère-grands restées en France ! Et surtout,
mademoiselle est heureuse et fière d’aller seule en ville en bus, le walk-man
sur les oreilles !! Ouaih, ça sent l’adolescence à plein nez !
Nina apprend aussi un peu plus de
vocabulaire, enfin, à son rythme : Dine dine, pour le dinguy, et Laaaaa, pour Ola, le salut en espagnol, et
puis le OUI tant attendu, après les milliers de Non qu’elle nous assène un peu
chaque jour. Elle aime passer du temps à
peindre et dessiner comme sa sœur, et commence à maitriser « le pot »
… mais c’est encore un peu tôt pour envisager la Patagonie sans le stock de
200 couches réglementaire.
Et puis, le 3 Décembre, enfin le 4, Zorro
– enfin Diego est aaaaaarrivé, sans s’preeeeeeesser (pas sa faute hein, son
ch’val a fait grève, enfin les avions …) alors, nous voilà vraiment sur le départ, tout est prêt pour un à deux mois d'autonomie question nourriture, fuel, flotte ...
Notre Pactor (la boite qui nous sert à envoyer des mails par radio) semble avoir quelques problèmes, alors peut être que les nouvelles seront très rares durant ce mois de décembre ! Alors, rendez vous pour le nouvel An à Puerto Natales !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire