samedi 25 avril 2015

Farafeni

Une petite semaine a passé, et nous sommes toujours dans la partie aval. L'eau est salée, le fleuve est large, environ un kilomètre. Ni croco, ni hippo en vue, ce qui nous permet de continuer les petits bains rafraichissants aux heures de cagniard: entre 9h et 17h quand il n' y a pas d'air, et entre 11h et 14h quand ça souffle un peu.



Notre remontée plutôt lente -75 miles soit quelques 135 km - s'explique par quelques problèmes techniques. Si certains naviguent sans moteur ni électricité comme Saulus, un sympathique Lituanien rencontré à Lamine Lodge- nous non, et Gab constate depuis quelques temps que le voltage des batteries reste anormalement bas... Mais comme notre capitaine est un gars confiant, nous quittons Lamine Lodge - et la proximité de la ville - en délestant le Corco des deux plus vieilles batteries.
Mais le problème persiste et devient inquiétant; Identifier la raison profonde demande quelque temps et, après avoir changé les batteries qui commençaient à se faire vieille, après avoir démonté l'alternateur, et changé la courroie qui menaçait de lâcher, le coupable est trouvé, c'est le répartiteur qui ne fonctionne plus ... l'électronique et ses limites ! Gab a enfin fini de suer à grosses gouttes dans le moteur, et nous, on saute de joie car on avait bien cru que le voyage s'arrêterait là !



Nous nous sommes ancrés à quelques encablures du bac en prévision du scénario catastophe: devoir trouver un moyen de transport pour rejoindre Banjul histoire de réparer l'alternateur.
Nous profitons de la proximité de la route pour faire un petit tour à la fraîche vers Farafeni et refaire le plein de fruits et légumes. Les mangues commencent à faire leur entrée sur le marché. Nous gouttons aux "pommes cajou" et hésitons à vendre Leila devant les demandes toujours plus nombreuses des jeunes - et moins jeunes - Gambiens très interessés.

9h, le marché bondé se vide tout d'un coup, les échoppent ferment, c'est Samedi, Cleaning Day, dans toute la Gambie. Les gens rentrent chez eux et s'arment de balais, de pelles ... des feux s'allument. Ici, on brûle les plastiques et autres déchets à défaut d'autres méthodes!

Vive la dictature car ça marche, tellement bien qu'à 9h20, on se retrouve coincés, au bord de la route, sans plus aucune voiture qui circule, et cela jusqu'à 13h. Tant pis, on patientera car la marée montante n'est pas avant 13-14h, heure à laquelle on levera l'ancre pour Elephant Island et Bombale.



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