vendredi 12 avril 2013

Petite pause aux îles Falklands

Stanley au petit matin, la magie des couleurs du grand sud

Après notre halte fort ventée à l’île des Etats, nous continuons notre route vers les îles Falklands. Le bateau est sens dessus dessous à la première vague, et on force le cap en appuyant au moteur. Trois jours de navigation houleuse, et nous voilà arrivés !
Enfin presque, car on mouille dans une baie à 15 miles de Stanley, port d’entrée, histoire de se remettre de ces jours de jeun avec un merveilleux plat de pates, et  dormir une bonne nuit ! 

Le lendemain, tout le monde est sur le pont pour admirer les dauphins qui nous accompagnent, (Gab voit même la queue d’une baleine), et les rivages qui nous rappellent les paysages de Bretagne : plages de sable blanc, rochers et herbes jaunes qui ondulent dans le vent … on est loin de l’hostilité de la Patagonie, les reliefs sont bas et ouverts, et surtout, le ciel est bleu !

Le Corco au ponton

Débarquement à Stanley, la capitale du pays qui abrite 2000 âmes bien british et très friendly, sous des maisons toutes bien colorées. On arpente les rues avec entrain, c’est agréable, vivant, et cela nous enchante. C’est vrai qu’en comparaison, les zones habitées de Patagonie nous apparaissent empreintes de désolation et de tristesse.
Ici, on est loin de l’agitation superficielle de Ushuaïa et on est heureux de faire la connaissance de Alain et Claudine sur Kotick, qui profitent d’être seuls à bord après plus d’une année de « charter » entre le Groënland et l’Antartique, et gâtent Nina et Leila de cadeaux et d’œufs de Pâques !

Les contacts sont si sympathiques que l’on a envie de s’installer, comme l’ont fait plusieurs familles de français, comme J.Poncet des Damiens et autres personnages que l’on n’aura pas l’occasion de rencontrer. Une petite visite à l’école et Leila est directement intégrée à une classe d’enfants du même âge qu’elle, avec, en prime, une super maîtresse tout sourire, Miss Shorty !

Leila et Elianta, qui jouent du xylophone sur une carcasse
Autre magnifique rencontre, Marie-Julie et ses deux filles Isleï et Elianta, avec qui l’on passe de belles soirées, et de beaux week-end, à la découverte de la faune : colonies de pingouins tellement touchants avec leur démarche à la Charlie Chaplin et leurs bras ouverts quand ils ne sont pas en train de surfer dans l’eau.
Des troupeaux d’éléphants de mer impressionnants par leur masse et leur taille, et, enfin, moins ragoutants mais très intéressants, des dizaines de baleines –des faux orques- échouées sur une plage depuis deux mois, que Gab découpe histoire de vous ramener des souvenirs No Made in China !! 
Un chicot de baleine, c’est la classe non ???  Nous, on parcourt la plage pour trouver de belles vertèbres qu’une baleine bleue a laissé là il y a plusieurs dizaines d’année  … Gab adore qu’on ramène de petits trucs sur le Corcovado !!

Un jeune élephant de mer 
et un petit bébé ...
La pampa, pas un arbre ne pousse naturellement sur ces îles

Leila essayant de se fondre parmis les manchots papous



Trois manchots royaux en route pour l'océan, suivis d'un petit papou


Nina en plein envol



et les pinguoins de Magellan, qui s'abritent dans des terriers
et muent ...
Outre les animaux, on s'intéresse aussi aux humains, plus complexes, et on prend la mesure des vives tensions qui existent entre Argentine et habitants des Falklands.

Les jours défilent sans qu’on se lasse. Cependant, une belle fenêtre météo avec des vents du sud s’ouvre devant nous, en même temps que le début des vacances scolaires : c’est donc le bon moment pour mettre les bouts, et naviguer vers des latitudes plus chaudes. Cap donc vers l’Uruguay, à quelques 1000 miles d’ici, soit une bonne semaine de jeun … euh ... non ... de nav !

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