Stanley au petit matin, la magie des couleurs du grand sud |
Après notre halte fort ventée à
l’île des Etats, nous continuons notre route vers les îles Falklands. Le bateau
est sens dessus dessous à la première vague, et on force le cap en appuyant au
moteur. Trois jours de navigation houleuse, et nous voilà arrivés !
Enfin presque, car on mouille
dans une baie à 15 miles de Stanley, port d’entrée, histoire de se remettre de
ces jours de jeun avec un merveilleux plat de pates, et dormir une bonne nuit !
Le lendemain, tout le monde est
sur le pont pour admirer les dauphins qui nous accompagnent, (Gab voit même la
queue d’une baleine), et les rivages qui nous rappellent les paysages de
Bretagne : plages de sable blanc, rochers et herbes jaunes qui ondulent
dans le vent … on est loin de l’hostilité de la Patagonie, les reliefs sont bas
et ouverts, et surtout, le ciel est bleu !
Le Corco au ponton |
Débarquement à Stanley, la
capitale du pays qui abrite 2000 âmes bien british et très friendly, sous des
maisons toutes bien colorées. On arpente les rues avec entrain, c’est agréable,
vivant, et cela nous enchante. C’est vrai qu’en comparaison, les zones habitées
de Patagonie nous apparaissent empreintes de désolation et de tristesse.
Ici, on est loin de l’agitation
superficielle de Ushuaïa et on est heureux de faire la connaissance de Alain et
Claudine sur Kotick, qui profitent d’être seuls à bord après plus d’une année de
« charter » entre le Groënland et l’Antartique, et gâtent Nina et
Leila de cadeaux et d’œufs de Pâques !
Les contacts sont si sympathiques
que l’on a envie de s’installer, comme l’ont fait plusieurs familles de
français, comme J.Poncet des Damiens et autres personnages que l’on n’aura pas
l’occasion de rencontrer. Une petite visite à l’école et Leila est directement
intégrée à une classe d’enfants du même âge qu’elle, avec, en prime, une super
maîtresse tout sourire, Miss Shorty !
Leila et Elianta, qui jouent du xylophone sur une carcasse |
Autre magnifique rencontre,
Marie-Julie et ses deux filles Isleï et Elianta, avec qui l’on passe de belles soirées, et de
beaux week-end, à la découverte de la faune : colonies de pingouins
tellement touchants avec leur démarche à la Charlie Chaplin et leurs bras
ouverts quand ils ne sont pas en train de surfer dans l’eau.
Des troupeaux d’éléphants de mer
impressionnants par leur masse et leur taille, et, enfin, moins ragoutants mais
très intéressants, des dizaines de baleines –des faux orques- échouées sur une
plage depuis deux mois, que Gab découpe histoire de vous ramener
des souvenirs No Made in China !!
Un chicot de baleine, c’est la classe
non ??? Nous, on parcourt la
plage pour trouver de belles vertèbres qu’une baleine bleue a laissé là il y a
plusieurs dizaines d’année … Gab
adore qu’on ramène de petits trucs sur le Corcovado !!
Un jeune élephant de mer |
et un petit bébé ... |
La pampa, pas un arbre ne pousse naturellement sur ces îles |
Trois manchots royaux en route pour l'océan, suivis d'un petit papou |
Nina en plein envol |
et les pinguoins de Magellan, qui s'abritent dans des terriers |
et muent ... |
Les jours défilent sans qu’on se
lasse. Cependant, une belle fenêtre météo avec des vents du sud s’ouvre devant
nous, en même temps que le début des vacances scolaires : c’est donc le
bon moment pour mettre les bouts, et naviguer vers des latitudes plus chaudes.
Cap donc vers l’Uruguay, à quelques 1000 miles d’ici, soit une bonne semaine de
jeun … euh ... non ... de nav !
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