vendredi 21 décembre 2012

Bahia Hanna Pink - Puerto Eden

15 décembre : Profitant d'une fenêtre météo pas trop pire avant une série de dépressions annoncées, nous levons l'ancre pour la traversée du Golf de Penas. Ce golf est reputé pour être parfois très mauvais, du fait de ses fortes remontées de fond, des grosses houles en provenance du Pacifique et des vents qui peuvent être violents dans ces latitudes …

Il est 6 h du matin et le vent nous est favorable, la houle moins, et c'est les estomacs qui ne sont pas contents: au tour de Diego d'abord de rendre à la mer son petit déj, puis c'est Nina qui essaie d'avaler quelque chose, et ça ne passe pas … Bref, on se met tous en mode pause sauf le capitaine bien sur ! La nuit, notre cap s'améliore par rapport à la houle de sud-ouest, et on marche sans trop être secoués, avec une moyenne de 8 nœuds !
Le 16 à 10h du matin, l'arrivée dans le mouillage de la caleta "Lamento del Indio" est forcément un moment de pur bonheur, et comme tout le monde a les crocs après ce jeun forcé, Diego nous régale d'un bon plat de pates à la carbonara, la vraie (il mélange deux jaunes d'œufs avec beaucoup de parmesan, fromage rapé, crème fraiche et tas de poivre - d'où le nom de carbonara -carbone, ça doit être noir !! - fait revenir à coté petits oignons et lard, et quand les pates sont cuites, il mélange tout cela ensemble, huuuumm …).



Comme on y est bien et que le vent est sensé souffler fort dehors, on reste dans notre petit abri, la poupe du Corcovado collé aux arbres de la rive.

On tente une marche sur les montagnes environnantes : la difficulté est d'atteindre le rocher, au dessus d'une bande de végétation dense qui occupe les premiers 50 m de dénivelé. Ce n'est pas une mince affaire, c'est raide et très serré, avec de nombreux arbustes aux épines pénétrantes !! Mais on s'en sort bientôt, et la ballade sur les hauteurs, des plateaux très découpés, vaut la chandelle.

Leila y débusque de minuscules plantes carnivores rouge sang à la bave gluante, et une mare pleine de têtards. Ecole oblige, voici 6 spécimens emmenés en otage sur le Corcovado, et dans la capuche de la veste de Nina, étanchéité oblige. Des cuisses de grenouilles pour le repas de Noël ??? Pour l'instant, on pense plutôt à ramener Nina entière, qui s'ouvre le crâne dans la descente, glissante et toujours aussi pénétrante ! Heureusement, Leila et son sens de l'observation nous ramène sur le " chemin", les chutes et les glissades aussi, et on réussi à retrouver dinguy et Corcovado.

La descente dans les canaux, relativement à l'abri, peut continuer.
On se faufile vers le Hielo Campo Sur, un immense glacier de plus de 300 km de long, qui débouche en mer en plusieurs endroits. Le bleu de la glace est si foncé parfois, si pur, du jamais vu pour nos yeux émerveillés, et chanceux d'être dans ces endroits, seuls au milieu de cette nature.
En plus, nous sommes le 20 décembre, et c'est dans ce lieu magnifique que nous fêtons les 2 ans de Nina ! Cette fois ci, ça capte dans sa tête, et les bougies sont soufflées sans aide extérieure !



Puis, jouant avec vents et surtout courant de marées qui ont leur importance dans ces chenaux parfois très étroits, on se lève à 2h du mat, pour mettre le cap plein sud direction Puerto Eden.
8h du matin, après 6h de moteur, et quelques frayeurs dans le nuit, nous arrivons au port du Paradis, et on nous rappelle que le 21 décembre, c'est le jour de la fin du monde, alors pour nous, pas d'inquiètude, nous sommes à bon port …

dimanche 16 décembre 2012

de Tic Toc à Bahia Hanna Pink

13 décembre 2012
Voilà 4 jours que nous naviguons et serpentons dans les canaux. Pour ceux qui nous envient, et nous imaginent en maillot de bain et lunettes de soleil, admirant paysages et faune marine avec une cerveza à la main, voilà la photo, plus réaliste, de l'équipage du Corcovado, des pieds à la tête:

CHAUSSETTES (et pour nous c'est quelque chose déjà) bottes, collant, pantalon de quart super étanche, tee shirt damart de ma grand-mère qui assure vraiment, trois pulls sous pulls tee shirt enfilés au hasard à la sortie du lit, grosse polaire et veste de quart étanche, et pour finir, bonnet et gants !

Dehors: pluie, pluie et pluie ! Oui, on voit bien le soleil de temps en temps, enfin un petit quart d'heure, et parfois, ce n'est qu'une lueur un peu plus claire ! Des rideaux de pluie, qui tombent parfois en rafales, un peu d'eau douce entre deux vagues qui nous claquent à la proue ...


Les navigations sont assez agréables, mais avec des passages assez surprenants: des surventes de plus 30 noeuds d'un coup, avec des changements de direction de 180 °, au gré des croisements de canaux, des ouvertures dans le relief ...
On couche le bateau deux-trois fois, Diego s'ouvre le front -rien de grave, juste un peu de couleur dans ce monde en noir et blanc - le temps d'apprendre ces nouvelles lois !
Et les filles dans tout ça ??? 
Enfermées dans la cabine arrière toute la journée ! On ouvre le capot de temps en temps pour leur passer un petit sandwich, une orange, une couche propre ... Leila gère Nina et du dehors, on les entend rire, insensibles à ce qui se passe sur le pont !

On navigue 6 à 8 heures par jour, vu qu'on ne peut profiter de la terre sous cette pluie continue !
Ce soir, à 2 miles au fond d'une caleta de granit, sur l'île Clemente, on admire des cascades gigantesques, qui crachent toute cette eau qui tombe du ciel depuis 4 jours. Pour la première fois, nous ne sommes pas seuls au mouillage, Shanty, le voilier de Peter et de son perroquet Flynt, attend ici que les vents se calment pour passer le golf de Penas. Il vient partager avec nous un petit riz carotte à la mode thailandaise dont Gab a le secret, et on fait plus ample connaissance, en attendant que la pluie s'arrête !

samedi 8 décembre 2012

Puerto Montt - Tic Toc




5 décembre 2012, Yves, Karine et Enzo de Grey Pearl, ainsi que Bernadette, Pascal et Gaston de Valhalla viennent nous souhaiter bonne route après le bon resto de la veille ... Voilà, les amarres sont lâchées, le vent souffle à 25 nœuds dans la marina ... On verra ce que nous réserve la météo pour ces jours.

Une fois passée la protection de l'île de Tenglo, le vent tombe un peu, et le Corcovado hisse toutes ses voiles avec un petit vent arrière agréable.

On se faufile vers Chiloe et Mechuque, puis, au moteur, vers Queilen et Tic-Toc, un parcours que l'on "connait " mais cette fois ci, le soleil n'est malheureusement pas au rendez vous, et dommage pour Diego, la cordillère reste cachée. Le Corcovado qui nous avait émerveillés en mars dernier ne montre pas non plus le moindre bout de sommet !

8 décembre, ça y est, c'est le départ de Tic-toc, on lève l'ancre pour se faufiler dans les canaux. Terra Incognito qui nous fait tant rêver depuis plusieurs mois !
L'ambiance est austère, avec un ciel de plomb lourd, une mer métallique que vient trouer parfois quelques têtes de manchots, et la terre, sombre aussi, lorsqu'elle se découvre sous des voiles de brumes ...

Le vent n'étant toujours pas au rendez vous, on fait un stop dans la caleta Radena, au sud de TicToc, qui offre un mouillage calme, une immense plage pour se dégourdir les jambes et jouer aux Robinson (c'est week-end hein, faut profiter, un petit feu, des saucisses grillées et Leila est heureuse !).
Un petit village s'étend derrière la forêt et, au gré d'une connexion, voilà les premières nouvelles qui peuvent s'envoler sur la toile  ...



mercredi 5 décembre 2012

Puerto Montt … en attendant Diego



Après Valdivia et sa marina pas très vivante à notre gout, nous forçons la descente vers Puerto Montt, à quelques 150 Miles plus au sud. Les vents restent sud depuis notre arrivée il y a déjà trois semaines, alors, profitant de quelques jours sans vent, on largue les amarres.
Nous découvrons cette route que nous avions fait d’une traite à la montée, au gré de plusieurs escales. Une première soirée dans la caletta Quedal, où l’on rencontre un être humain !! Monté sur son canasson, c’est le gardien du phare qui se rendant sur son monticule à une heure de cheval de là, a fait un petit détour pour venir taper la causette ! La vie est rude pour lui dans cette vallée que l’on admire, le temps d’un soir.

Le mouillage dans la caleta Quedal
Le gardien du Phare


La vallée qui s'ouvre, derrière les dunes de sables
Durant ces deux jours de navigation, on apercevra un aileron, assez gros ma foi, mais le temps d’une seconde, et notre oeil n’est pas assez habitué pour ce type de repérage… bestiole non identifiée - peut être bien une baleine de  Minke !
 Des jets de baleine viennent de temps en temps couper le bleu du ciel, mais trop loin pour que l’on espère voir quelque chose de l’animal. Et, autre impondérable de la navigation, un petit gerbi de Nina, mais dans la bonne humeur !


Arrivés face au chenal qui permet l’entrée dans la baie de Puerto Montt, on s’aperçoit que nos données de marées sont un peu décalées par rapport à la réalité, et, avec 7-8 nœuds de courant de face, on se tanque pour la nuit entre deux bateaux de pêche dans le premier coin de mouillage qu’on trouve.
Puerto Montt est là, mais il nous faut encore bien 4 heures pour atteindre la marina. Et oui, le rythme en mer est bien loin de celui à terre, et il faut nous réhabituer, surtout pour Leila, impatiente de faire la connaissance des enfants de Kamiros dont on nous a parlé.

L’ambiance à la marina de Reloncavi n’est pas ce qu’elle a été, puisqu’ils ont transformé la grande salle commune en un genre de salle resto classos (mais toujours vide) où les gens de bateaux (pas souvent classe question fringues !) ne peuvent plus se réunir. Le snobisme du monde de la voile fait son chemin, même jusqu’ici.
Mais on fait quand même plusieurs belles rencontres, autant pour nous que pour Leila, même si elles sont un peu brèves, car on est sur le départ, et nos routes se croisent : nous sommes sur la route vers le grand sud, et la plupart des bateaux rencontrés en reviennent, et remontent vers le nord, la Polynésie, ou Hawaï et l’Antartique …

Ces petites semaines à Puerto Montt sont l’occasion pour Leila d’apprendre les techniques de l’artisanat local, et parfaire ainsi son espagnol débutant : elle se fait une copine-grand mère et passe ses après midi avec elle à tisser la laine, et faire de jolis sacs pour ses mère-grands restées en France ! Et surtout, mademoiselle est heureuse et fière d’aller seule en ville en bus, le walk-man sur les oreilles !! Ouaih, ça sent l’adolescence à plein nez !

Nina apprend aussi un peu plus de vocabulaire, enfin, à son rythme : Dine dine, pour le dinguy,  et Laaaaa, pour Ola, le salut en espagnol, et puis le OUI tant attendu, après les milliers de Non qu’elle nous assène un peu chaque jour.  Elle aime passer du temps à peindre et dessiner comme sa sœur, et commence à maitriser « le pot » … mais c’est encore un peu tôt pour envisager la Patagonie sans le stock de 200 couches réglementaire.



Et puis, le 3 Décembre, enfin le 4, Zorro – enfin Diego est aaaaaarrivé, sans s’preeeeeeesser (pas sa faute hein, son ch’val a fait grève, enfin les avions …) alors, nous voilà vraiment sur le départ, tout est prêt pour un à deux mois d'autonomie question nourriture, fuel, flotte ...
Notre Pactor (la boite qui nous sert à envoyer des mails par radio) semble avoir quelques problèmes, alors peut être que les nouvelles seront très rares durant ce mois de décembre ! Alors, rendez vous pour le nouvel An à Puerto Natales !

vendredi 9 novembre 2012

Un retour tout feu tout flamme


Tel les oiseaux migrateurs, nous voici de nouveau en route direction le printemps et l’été, alors que l’automne s’installe en France.

Nous faisons d’abord un petit crochet par Grenoble, puis vers les froids plateaux de la Chaux-de-Fonds, mais c’est quand même le chaud qui nous accueille : au beau milieu d’un tunnel, le voyant STOP de la voiture s’allume … on hésite deux secondes, puis on s’arrête quand même dans ce coin très peu sécurit, et sort une énorme fumée de sous le capot … panique à bord, on extrait les filles (bien sur, la voiture, c’est une deux portes, avec 120 kilos de bagages chargés un peu partout …), et on sort quelques bagages à portée de main. 

la voiture ... tout juste sortie du garage ...
Ca continue de fumer grave, et j'imagine déjà la voiture exploser, ou un accident se produire avec les voitures qui doublent …
Gab vide un extincteur en attendant les secours, mais rien ne vient, et dans le sas d’appel de détresse, le pompier de garde nous conseille de sortir au plus tôt du tunnel, car le sas où nous nous sommes tous réfugiés – à 1 m de la voiture qui brule de plus en plus -  n’est pas sécurisé …

Nous voilà, avec Nina dans les bras et des bagages pleins le dos abandonnant donc la voiture, et bientôt nous sommes hors du tunnel. La circulation s’est ralentie et bientôt plus une voiture ne passe, l’autoroute a été coupée à la circulation (Merci Gab, diront certains copains qui resteront bloqués en rentrant du boulot ce fameux fumeux vendredi...).
Soudain, on entend des explosions, des masses de fumées noires puantes sortent du tunnel, et on distingue des flammes rougeoyer … on imagine tous la voiture totalement en feu, et moi qui pense à ce que dit mon cher homme, comme quoi ça ne peut pas exploser comme ça une voiture, surtout diesel !!!
Leila pense à son gros sac de voyage, contenant jouets, habits, bouquins et cadeaux juste reçus pour ses 10 ans, et nous, on pense à toutes nos affaires qui sont restées dans la voiture …

La police Neuchâteuloise arrive, ainsi qu'une ambulance : on apprendra ce soir qu’on risquait vraiment notre vie à rester dans le tunnel, à cause des gaz toxiques, qui peuvent tuer en moins de 3 minutes ! De quoi nous faire oublier les pertes matérielles !!
On apprend aussi que la voiture n’a pas explosé, que ce sont seulement les pneus, et, au vu des photos que nous montrent les sympathiques gendarmes suisses, on trouve que le coffre a été relativement épargné, et nos gros cartons aussi !!

Bref, la catastrophe n’est pas si grave, et le lendemain une belle neige blanche vient faire oublier à Leila ces malheurs, et elle passe sa journée avec Léa à jouer dans la peuf, pendant que nous, on se régale des dernières soirées avec la famille et les amis, devant encore et toujours, de trop bons petits plats, dont une inoubliable selle de chevreuil à se taper le c.. par terre !





Puis c’est le départ, aéroport de Genève – Sao Paulo – Santiago de Chili.
Petite pause à Santiago chez les parents de Cristian. On les retrouve à Algarrobo, où ils ont un petit appartement au bord de l’océan, et on en profite pour visiter la 3ème maison de Pablo Neruda, à la Isla Negra, pendant que Gab retourne à Santiago, pour une visite urgente chez le dentiste !!  En espérant que ce soit la dernière …
Notre tapis volant !
dans l'avion
A Algarrobo, ou le Cap d'Agde version chilienne

Après une bonne nuit de bus, nous voilà enfin à Valdivia, tout excité de retrouver notre Corcovado. Et il va bien, il est là, tout tranquille, attendant que reprenne la vie à bord. On s’en charge immédiatement, on ressort des calles tous les objets laissés là, Nina et Leila retrouvent avec joie les jouets et bouquins, puis on déballe les cartons, on charge les étagères de nouveaux livres en prévisions des navigations tranquilles dans les canaux, on range les habits, on branche les nouveaux Aïeppareils : Ipod, Ipad, Ipid – ah non, celui là n’est pas encore sorti !!

Bref, tout va bien sous le soleil, car on ne vous a pas dit, mais pour l’instant, il fait chaud (enfin, il faisait chaud à Santiago).

sprint pour arriver au bateau ... 
Elles ont l'air malheureuses d'être là ??

D'accord, les premiers repas ne sont pas très gastro, on n'a que des boites en stock, alors, aux menus : maïs thon ou semoule sardines, c'est comme vous voulez !!
C'est ça ma chambre ??? 
A Valdivia, petite semaine de pluie, le temps de reprendre nos marques, puis le soleil revient, avec un vent du sud qui nous oblige à attendre un peu ici avant de pouvoir descendre à Puerto Montt, qui sera notre port de départ pour les canaux.

mardi 6 novembre 2012

Nouveau retour au pays, ou mieux vaut tard que jamais

Un article, qui s'est mis au repos avant même d'être publié, alors mieux vaut tard que jamais non ??
6 Juin, c'est le débarquement ... on suit donc la tradition, et nous voilà à la porte de la maison, en ce mercredi 6 juin 2012 ! Le temps de retrouver les clés chez les potes, et c'est une belle surprise qui nous attend, et nous saute au nez ... disons que ça tombe bien qu'on soit rentré ! Conduite bouchée dans la rue, locataires du dessus qui ne se doutent de rien, et c'est chez nous que ça refoule quoi !
On oublie vite cet incident peu ragoûtant, car des choses plus douces au nez nous attendent aussi: jungle fleurie à maîtriser dans le jardin, petits plats et bons vins chez les amis.

Leïla replonge avec bonheur et dès le lendemain de notre arrivée, à l'école, lieu magnifique où les maîtresses sont gentilles et les classes remplies de copains et copines ! 

Et Nina découvre la vie trépidante de nos campagnes, un peu angoissée quand même devant tant d'espace dans lequel ses parents et sa soeurette souvent se perdent à ses yeux, en plus de tous ces gens nouveaux, copains, tontons, grands-parents à qui il faut dire bonjour, au revoir, retenir des prénoms alors qu'elle ne parle même pas, ouaih, un peu contrariée de devoir dire bonne nuit alors qu'ils ne vont même pas se coucher les autres, qu'il y a plein de gamins, très fachée de voir la porte de la chambre de Leila lui claquer souvent au nez; "interdit aux microbes! j'suis allergique aux acariens" clame Leila, et Nina est classée pile dans cette catégorie ...
Heureusement, les amies de Leila aiment jouer à la petite maman, et il y en a même qui ont aussi des microbes à la maison, alors, Nina aussi se fait des cop's

Bref, les beaux jours passent, et arrivent même "les vacances" ! Alors, nous on se met au boulot, les mains dans le cambouis, le ciment, la chaux, ... en attendant de repartir pour la Patagonie et découvrir ses canaux merveilleux. Le nouveau départ étant prévu pour le 30 octobre, le blog se met donc en vacances jusqu'à Novembre !
Leila en cuisto pour les 10 ans de sa cops
The jour de la rentrée
Et bientôt 10 ans ...

Le 15 octobre 2012

L'anniv, avec les copains, préparation du gateau "tout se mange, c'est beau et c'est bon"  selon la tradition de Guilou

Avé les copaings

Nina en mode "grève" comme le blog depuis quelques mois, mais on se relève toujours !

jeudi 31 mai 2012

Copacabana et le lac Titicaca


Après Potosi, on repart, toujours en bus, direction le Lac de Titicaca.
Quelques 10 heures de trajet jusqu’à Oruro, et la Paz, puis encore 4-5 heures pour atteindre notre destination. Nous arrivons à Copacabana à la nuit tombante, au bord de ce lac immense, à 3800 m d’altitude.
Le lieu nous plaît, avec ses ruelles encombrées de marchands de lainages colorés, de gargotes et de cafés, et, dans la matinée du dimanche, nous assistons au baptême des voitures !
Ici, l’église a encore de beaux jours devant elle puisque la foi va jusqu’à faire bénir les voitures. Pendant deux heures, chacun pare capot, pare-choc et pare-brise de guirlandes et de couronnes de fleurs en forme de pirogues, étoiles, ....
Puis, on sabre le champagne (ou la bière pour les moins riches) et, au lieu de le boire pour fêter l'achat, les heureux propriétaires versent le précieux breuvage sur les roues, le moteur, les cardans ... Pour finir, un prêtre vient, un seau d’eau à la main et un petit encensoir, bénir voiture et occupants !!

On en reste légèrement abasourdis d’autant que la file des voitures est longue !! Leila profite de l’occasion pour se faire embaucher par les marchandes de rue pour enfiler des fleurs, et faire de belles guirlandes pendant des heures ! Elle se fait comme copine Suzanna, Sofia, Flora, Geovanna, Antonia …
On retrouve ces charmantes dames aux petits chapeaux melon et jupes pas du tout sexy (les critères de beauté ne doivent pas être exactement les mêmes qu'en Europe, puisque les femmes portent en effet au moins une quinzaine de jupons sous leur jupe à en croire l'effet de largeur !!!) le samedi soir, dans la rue, lors d'un concert couleur locale. Elles nous harponnent, nous servent des bières et des bières le tout en dansant et en chantant .... et Nina finit endormie dans nos bras malgré le boucan, et Leila finit retournée, par le verre de bière qu'elle a aussi ingurgitée !
Belle rencontre aussi avec un couple de zoreilles doté d'une paire de boucles qui plait à Leila: Maya, une jeune fille de son âge et son petit frère Medi ! On passe une belle soirée tous ensemble, Leila change d’hôtel pour aller dormir chez sa copine de voyage, puis les chemins se séparent en espérant se recroiser à La Paz.





On s'embarque pour l'île du soleil, secteur nord, et, si le cadre est magnifique, les habitants et tenanciers ne sont pas tous très avenants: pas de chance pour nous, la mama qui tient l'unique gargote de ce coin de l'île ne veut pas nous servir ... alors, on écourte le séjour, préférant du coup Copacabana et ces 1001 cafés !! 
Le lac près de Copacabana

la plage de Cachabamba sur l'île du soleil
débarquement de chapeaux melons sur l'île du soleil
C'est un peu dommage car l'île du soleil offrait quelques belles marches à pied !! Tant pis, on continuera à se laisser vivre ! On partage la vie des habitants de Copacabana, peu habitués à voir les touristes rester plus de 2-3 jours ... On s’intègre même à une équipe de foot composée de mamas (avec bébé sur le dos) et de jeunes gamins, un moment mémorable !!!
Leila en défenseur avertie


Quelques jours et il est temps de remettre le cap sur La Paz. On retrouve la Brushfamily, ainsi qu'une autre famille également de la Réunion, et c'est les filles qui sont contentes, toutes un peu en manque de copines made in France !!
Le Che à l'entrée de La Paz

Ceci n'est pas la brushfamily
La brushfamily et nous avec La Paz pour décor
Après un week end où l'on assiste à des défilés de fanfares qui se terminent en grandes beuveries à partir de 3h de l'après midi, et des soirées mojito - mojito - mojito, nous voilà à l'aéroport, puis dans l'avion, .... puis de nouveau dans l'aéroport !! Notre avion a un problème, et après 3 h d'attente, on nous emmène à l’hôtel, le vol est annulé !
Si on est tous contents de sortir de cette salle d'attente, Leila saute de joie à la vue des 5 étoiles sculptées dans la façade de l'hotel, et se jette directement dans la baignoire de notre immense chambre ! Une baignoire, elle n'en a pas vue depuis bientôt un an !!!
On devrait donc rentrer, tout propre !! En espérant que les contre-temps s'arrêtent là !!

mercredi 30 mai 2012

Uyuni y Potosi

Après l'acclimatation aux 4000 m, on part donc en virée, direction Uyuni, pour 3 jours de 4x4 au milieu de paysages désertiques et féeriques qui s'étendent au sud de ce petit bourg. Les photos illustrent bien la beauté des lieux, et on oublie les températures largement négatives dès le coucher du soleil, où lorsque le vent souffle.








Le salar d'Uyuni, c'est le plus vaste désert de sel du monde, avec une étendue de sel de 12 500 km², située à 3 658 m d'altitude. Sa formation remonte seulement à 10 000 ans, avec l'asséchement d'un lac préhistorique géant...  à certains endroits, l'épaisseur de sel atteint 120 m !!

Depuis les hauteur de l'île Pescado, hérissée de cactus, et de quelques lamas...


  Le cimetière des trains ...

Après ces fabuleux décors, on trace en bus à Potosi, une grosse et belle ville minière, après un petit déjeuner local : un bon verre de jus de maïs blanc mélangé à du jus de maïs rouge, le tout bien chaud, et accompagné d’une galette frite de 20 cm de large !
La route défile dans les montagnes, et on sent qu’on dépasse largement les 4000 m d’altitude, il fait froid, mais le soleil brille toujours dans un ciel bleu et pur. On croise des petits hameaux aux toits de chaume, murs de pierres sèches et on se sent vraiment dans une autre époque, lointaine … ça donne envie de se perdre dans ce monde.
Leila visite la mine avec Gabriel, et en revient des cailloux dorés, argentés, bleu turquoize, et jaune toxique plein les poches !! 


Prochaine étape : Titicaca !